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des
Adil
Charkaoui réagit au jugement
(extrait vidéo)
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Le Parlement fédéral refuse de reconduire certaines clauses Une autre victoire
Par André Parizeau Lors d'un vote tenu à la Chambre des communes mardi, le 27 février, tous les partis d'opposition se sont finalement ligués pour refuser de reconduire deux dispositions controversées de la Loi antiterroriste. C'est la 2e fois en relativement peu de temps qu'on assiste ainsi à une victoire pour la défense des droits démocratique et c'est là une autre excellente nouvelle. L'autre fois, c'était tout récemment encore dans le dossier des certificats de sécurité. Adoptées au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les deux mesures de la Loi prévoyaient qui viennent d'être annulées, sont la détention préventive d'individus soupçonnés d'actes terroristes et le témoignage forcé de personnes ayant des renseignements essentiels à une enquête. Elles avaient été au départ introduites par les libéraux. Faut-il
conclure que les Conservateurs pourraient finalement se faire défaire à
la fin mars ?... Est-ce à dire qu'il y aurait actuellement un regain de vigueur à Ottawa pour s'objecter un peu plus fermement aux Conservateurs ? Faut-il en conclure que les Conservateurs pourraient même se faire défaire lors du prochain débat, autour du budget ? C'est à voir. Les deux mesures antiterroristes étaient assorties d'une clause dite « crépusculaire », ce qui signifie qu'elles s'éteignent au bout de cinq ans si les Communes ne les reconduisent pas. Les libéraux, les bloquistes et les néo-démocrates, majoritaires à la Chambre, ayant tous voté contre leur renouvellement (sauf une voix, moins un certain nombre de députés qui avaient décidé de ne pas être présents lors du vote), ces mesures cesseront donc de s'appliquer dès le jeudi 1er mars. Enfin ... Il y a seulement quelques jours, la Cour suprême avait pour sa part déjà convenu, dans un jugement unanime, que les certificats de sécurité n'étaient pas constitutionnels. Un vent qui souffle aussi ailleurs Cette plutôt rare unanimité de la part des partis d'opposition à Ottawa sur un sujet jadis plus controversé, semblent indiquer qu'un nouveau vent de plus en plus souffler, au sein de notre élite politique, par rapport à tout ce dossier à propos de la guerre au terrorisme. Le revirement dans les positions d'antan n'est pas sans faire penser à un vent similaire soufflant également dans la capitale américaine, depuis la victoire des démocrates aux élections de mi-mandat. Plus que jamais, la situation politique semble volatile.
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