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Russie
: l’opposition muselée
La police russe a réprimé à Saint-Pétersbourg une
manifestation d'opposants au lendemain d'une protestation similaire à
Moscou. Les protestataires réclamaient la démission du président
Vladimir Poutine.
Des heurts se sont produits entre manifestants et forces de l’ordre et
"plusieurs dizaines" de personnes ont été interpellées
dimanche à Saint-Pétersbourg à l’issue d’un rassemblement de
l’opposition anti-Poutine, a indiqué un responsable policier. Les
manifestants s’étaient rassemblés à l’appel du mouvement «L’Autre
Russie», avec l’intention d’effectuer ensuite une «marche du désaccord»
contre la politique du président Vladimir Poutine.
Seul le rassemblement sur la place a été autorisé et non la marche.
Au moment où les quelque 2.000 manifestants présents se rendaient vers
le métro à la fin du rassemblement, place des Pionniers, des
accrochages ont opposé certains d’entre eux aux policiers armés de
matraques qui encerclaient la place. Les interpellations ont alors
commencé. Un homme d’une soixantaine d’années a été traîné par
des policiers, tandis qu’une femme avait le visage en sang et que la
foule criait «Honte!» en direction des forces de l’ordre. Trois
jeunes portant des drapeaux du parti national bolchévique interdit ont
été battus.
La police a commencé à disperser la foule par petits groupes, en
refoulant les manifestants vers des squares et des trottoirs. Un
homme, qui tentait d’échapper aux policiers en escaladant un
grillage, est retombé sur le sol et a été emmené blessé par une équipe
médicale.
Des accrochages se sont aussi produits un peu plus loin, près de la
gare de Vitebsk, entre les «Omon» (policiers antiémeutes) et des
groupes de jeunes d’extrême-gauche qui tentaient de franchir les
cordons de police, selon l’agence Interfax. Environ 1.500 policiers
avaient été déployés dans le centre de Saint-Pétersbourg pour empêcher
la marche de protestation. Le rassemblement lui-même s’est déroulé
dans le calme.
«Non à l’arbitraire
du Kremlin !», «On recherche un garant de la Constitution», «Poutine
est le criminel le plus dangereux», pouvait-on lire sur les pancartes
brandies à la place des Pionniers. «Le pouvoir a déclaré la guerre
au peuple (...) L’opposition est déterminée à poursuivre la lutte
tant qu’il ne nous rendra pas nos libertés», a lancé le chef du
parti national bolchévique Edouard Limonov. Samedi, plusieurs centaines
de manifestants, dont l’ancien champion du monde d’échecs Garry
Kasparov, avaient été interpellés en tentant de se joindre à Moscou
à un rassemblement interdit par les autorités, avant d’être relâchés
dans la soirée.
La Voix du Peuple - Mis
à jour : le 16 Avril 2007.
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