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Après avoir affirmé pendant plusieurs jours qu'il ne voyait aucun problème à continuer de "collaborer" au Journal de Montréal, où les travailleurs et les travailleuses syndiquéEs sont présentement en lockout, l'ex-chef du PQ, Bernard Landry, a finalement dû revenir sur sa position.  Le voilà maintenant qui prétexte le fait que le montage du journal se ferait depuis le début du conflit à Toronto, pour opérer un revirement à 180 degrés.

Il s'agit de toute évidence d'une manière diplomatique, pour lui, de couper les points avec le clan Péladeau sans tout en cherchant à minimiser l'impact d'une telle décision, ainsi qu'à sauver la face.  Quoiqu'il en soit, l'important aujourd'hui, c'est qu'il ne collaborera plus avec ce journal scab.  Ironiquement, cela devrait en même temps mettre encore plus de pressions sur l'épaule de Joseph Facal, une autre figure de proue du PQ et qui, de son côté, collabore toujours avec ce journal.

Dans une chronique publiée dans le journal La Presse, quelques jours auparavant, Yves Boisvert n'avait pas manqué d'écorcher l'ex chef du PQ en rappelant le fait que celui-ci n'avait pas hésité, en 2002, à signer une pétition demandant à l'époque que la société Radio-Canada mette fin à un lockout alors jugé comme étant contraire à l'intérêt public.

À ce moment-là, de dire le chroniqueur de La Presse, la chose allait de soi pour Bernard Landry qui, faut-il le rappeler, était alors premier ministre du Québec.  Mais pas aujourd'hui, avec le conflit au Journal de Montréal.

Mais que fait donc monsieur Landry, lui qui aimait bien se péter les bretelles, du temps qu'il était premier ministre, à propos du fait qu'il avait les idées progressistes profondément ancrés en lui, demandait alors Yves Boisvert ?  "Eh ben, M. Landry continue à signer sa chronique hebdomadaire. Il «observe la situation» ."

Bernard Landry affirmait encore la semaine dernière que s'il devait devenir évident qu'il y avait des irrégularités de la part de Quebecor, face au syndicat des employéEs du Journal de Montréal, alors il n'hésiterait pas à reconsidérer sa position de "collaborer" avec ce journal.  Le seul problème pour monsieur Landry, c'était que la Commission des relations de travail avait déjà conclu (cela se passait l'automne dernier) que Quebecor avait violé l'esprit de la loi anti-scab lors du précédent conflit au Journal de Québec et que ce même employeur utilise présentement le même genre de tactiques dans le conflit au Journal de Montréal.  Pour quelqu'un qui se dit "progressiste" et qui fut également un de ceux qui votèrent dans les années 70 pour cette fameuse loi anti-scab, cela faisait plutôt dur.  Même très dur...

D'autant que Bernard Landry n'avait même pas besoin de l'argent qu'il peut retirer de sa collaboration avec ce journal scab, pour vivre ...  En plus de pouvoir retirer sa pension de l'Assemblée nationale, il possède aussi de multiples autres "side lines" ...

Reste également à voir la position finale de Joseph Facal, une autre figure de proue du PQ et qui, officiellement du moins, continuerait toujours à être dans la liste de ceux et celles qui continueraient encore à collaborer au journal scab.  Joseph Facal est en même temps un des principaux conseillers politique de l'actuelle chef du PQ, Pauline Marois.  C'est aussi un ancien ministre péquiste.

Officiellement, le PQ n'est plus supposé donner d'entrevues au Journal de Montréal, tant et aussi longtemps que durera le conflit.  Sauf que ...


 



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