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Au Journal de Montréal, et en surplus des journalistes syndiquéEs, il y a également un grand nombre de chroniqueurs extérieurs.  C'est un phénomène grandissant à l'intérieur des journaux.  Depuis le déclenchement du conflit, le syndicat CSN demande à ces chroniqueurs d'être solidaires et de ne plus collaborer avec le journal, et ce tant que durera le lockout.

Lors du précédent conflit, au Journal de Québec, les syndiquéEs avaient requis la même chose.  Certains chroniqueurs avaient répondu par la positive.  Ce fut notamment le cas de Lise Payette, qui ne travaillait même pas pour le Journal de Québec, mais plutôt pour le Journal de Montréal, et qui avait néanmoins décidé de ne plus écrire sa chronique, par solidarité, tant que durerait le conflit à Québec.
 

Ceux-ci donnent l'exemple

Du côté des chroniqueurs qui ont déjà annoncé qu'ils ne collaboreraient plus au journal jusqu'à nouvel ordre, on peut mentionner les noms de Jacques Demers, Martin Brodeur, et Jean-Philippe Darche, de même que l'abbé Raymond Gravel, ainsi que l'environnementaliste Daniel Green .  Ce dernier a notamment  déclaré : «c'est une question d'éthique et de moralité. On ne franchit pas des piquets de grève». Pour lui, c'est très clair. «Si tous les chroniqueurs cessent d'écrire, cela va accentuer la pression pour que les négociations reprennent et que le conflit se règle», croit-il.

L'avocat bien connu, Julius Grey , ainsi que l'animatrice de TV, Marie-France Bazzo, et monseigneur Turcotte, ont de leur côté soutenu que leur emploi du temps ne leur permettait plus de "collaborer".

Autre nouvelle : après avoir pendant plusieurs jours affirmé qu'il n'avait pas l'intention d'arrêter d'écrire pour le journal de Montréal, Bernard Landry, qui est un ancien chef du PQ, a finalement décidé de faire marche arrière.  Gageons que cela devenait trop gênant pour lui.

Et puis, il y a les autres ...

Pour d'autres, il importe surtout de rester en bon termes avec Quebecor ...

Contrairement aux personnes mentionnées plus haut, Stéphane Gendron, Christopher Hall, et Pierre Vercheval ont tous indiqué qu'ils poursuivraient quant à eux leur collaboration. Gilles Proulx et Louise Deschâtelets seraient quant à eux toujours en train de réfléchir.

Le premier vice-président du Conseil du patronat, Daniel Audet, qui a toujours sa chronique aussi dans le Journal de Montréal, signe pour sa part son texte du 2 février en disant non seulement être content de continuer à "collaborer", mais qu'il ne se sentait pas non plus l'âme d'un scab.  Bien sûr...  Tout cela montre en même temps la polarisation grandissante qui est en train de s'opérer autour de ce conflit.  En passant Pierre Karl Péladeau siège sur le CA du Conseil du Patronat (ne trouvez-vous pas, en même temps, combien le monde patronal est en fait un bien "petit" monde ...).

Avant que ne se déclenche le conflit de travail, ils étaient près de 80 à agir ainsi comme chroniqueurs externes.  Soit presque autant qu'il y avait de journalistes à la salle de rédaction.
 

Également scabs et fiers de l'être ...

Pour ce qui est finalement de Richard Martineau, cela fait aussi très dur; c'est en même temps à l'image du personnage .  Richard Martineau écrivait, quelques jours seulement après le déclenchement du lockout, qu’il continuerait à écrire durant celui-ci parce qu’il est «un fournisseur de services», que Quebecor n’est pas son employeur mais son client, et que le syndicat ne lèverait pas le petit doigt si l’employeur venait à le licencier. «Je sais que certains lecteurs n’aimeront pas ma décision», écrit-il.  Même discours alors qu'il passait devant Tout le monde en parle, dimanche soir, le 1er février.

Questionné sur les ondes de cette émission , Richard Martineau justifiait l'essentiel de son attitude par son refus de céder devant le "pouvoir des syndicats".

Reste en même temps Joseph Facal, également un chroniqueur régulier au Journal de Montréal, et qui est aussi un des principaux conseillers politiques de la chef du PQ, Pauline Marois.  Au dernières nouvelles, celui-ci avait toujours l'intention de continuer à "collaborer" au journal scab.  Même chose pour Jean-Marc Léger, de Léger & Léger; il est en même temps le fils d'un autre ancien ministre péquiste.

 

 



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