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Dès son arrivée au pouvoir, en 2003, Jean
Charest n'avait pas hésité à tirer sur tout ce qui pouvait constituer les
grands acquis sociaux des 40 dernières années. Au point où le Québec
avait passé bien prêt d'une confrontation majeure entre d'une part le
mouvement syndical et d'autre part le gouvernement lui-même. Jean
Charest avait ensuite cherché à calmer le jeu, ce qui ne l'avait pas empêché
cependant de continuer à avancer plus lentement au niveau de son agenda de
démolition. Il fallait juste que cela paraisse moins.
Aujourd'hui, il semble à nouveau être prêt à repartir en grande...
À preuve ces plus récentes déclarations sur la nécessaire hausses des
tarifs, au niveau des différents services publics, mais aussi sur la
nécessité de serrer encore plus la vis aux employéEs de l'État.
C'est à se demander si les plus récents sondages, qui lui sont au moins pour le moment plutôt favorables (par manque de réelle opposition), n'auraient pas commencé à lui monter à la tête ... et à lui faire croire qu'il pourrait désormais faire n'importe quoi, sans que cela ne mette véritablement en péril son pouvoir.
On est bien loin des beaux discours de l'automne dernier, alors que Jean Charest promettait à tout le monde que le Québec ne serait pas vraiment affecté par la crise financière internationale, qu'il n'y aurait pas de hausse de tarifs, pas de déficits. Bref, qu'on pourrait tous et toutes vivre comme dans le ... meilleur des mondes, parce que lui saurait garder les deux mains sur le volant ... Wow ! Quand on y pense, cela demeure toujours aussi irréel. Et pourtant ...
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau a immédiatement réagi en soulignant que et je cite : "On sort d'un décret qui aura duré cinq ans où on a gelé les [salaires des] employés pendant deux ans et on leur a donné ensuite un taux de croissance des salaires inférieur à ce qui se versait dans la société québécoise. Il n'y a plus rien à gagner là. On est à la corde." Pour elle, il ne saurait être question que l'État se relance dans une nouvelle attaque en règle contre ses employéEs.
Claudette Carbonneau a en même temps dénoncé avec fermeté toute tentative de la part du gouvernement de vouloir hausser les différents tarifs en vigueur pour les différents services publics.
On peut seulement espérer que toutes les autres centrales syndicales prendront rapidement une position similaire et sauront en même temps prendre les mesures nécessaires au cours de la prochaine période pour faire reculer au besoin ce gouvernement, si jamais celui-ci devait commencer effectivement à mettre en pratique ce que Jean Charest laisse maintenant présager. Il est plus que jamais le temps de faire front commun.
Les négociations pour le renouvellement des conventions collectives dans le secteur public commenceront au cours des prochaines semaines. Pour la première fois depuis très longtemps, soient depuis la fin des années 70, ces négociations se feront, du côté syndical, en front commun. Tout le monde sera là. Les organisations syndicales impliquées, dont les trois centrales CSN, CSQ et FTQ, n'ont pas encore présenté leurs demandes au Conseil du trésor, mais devraient le faire d'ici la fin d'octobre.
Le PQ, qui s'était déjà montré ouvert à l'idée d'éventuelles hausses des tarifs, une fois la récession finie, a finalement décidé de faire marche arrière; le PQ affirme maintenant qu'ils feront la "guerre" à de telles et éventuelles hausses car, disent-ils, il serait immoral de hausser de tels tarifs alors qu'il y a encore tant de gens sans emplois. C'est au moins cela de gagné. Sans trop se faire d'illusions sur ce parti, il reste qu'un tel réalignement ne fera pas de torts.
Faut-il alors prévoir pour les prochains mois une nette hausse des polarisations, aussi bien sur le front politique que sur le plan des relations de travail ? Cela reste à voir. Chose certaine, aussi bien du côté syndical, les principales organisations de travailleurs et de travailleuses devraient se regrouper, aussi bien sur un plan politique, Québec solidaire doit absolument prendre aussi les moyens pour de plus en plus se faire valoir comme le parti politique qui prend le plus clairement, et sans autre détour, le côté du monde ordinaire. Cela doit inclure aussi bien la lutte aux tarifs que la défense des travailleurs et des travailleuses des secteur public et parapublic, ce dernier sujet restant un domaine autour duquel le PQ continue toujours à rester encore très flou.
Le développement, toujours du côté de Québec solidaire, d'un programme complet et développé, capable d'offrir à la population des alternatives claires, que ce soit sur les plans social, économique, ou politique, ce qui inclut toute la question de l'indépendance du Québec, s'impose par le fait même plus que jamais.
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