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... est-ce en même temps ce que le Québec a vraiment besoin ?
Par André Parizeau,
Porte parole du PCQ
Vous
souvenez-vous des paroles de Jean Charest, lors de la dernière campagne
électorale, à propos de l'importance d'avoir un premier ministre qui puisse
avoir les deux mains bien en contrôle, sur le volant ? Bien sûr ...
Cela me rappelle le slogan qu'avaient aussi les libéraux lors de cette campagne : "L'économie d'abord : OUI".
Aujourd'hui, Jean Charest nous répète sur tous les tons, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle session parlementaire, que sa priorité continuera (sic !!!) à être l'emploi, mais il ne donne aucune précision.
C'est comme dans le dossier de la Caisse de dépôt. Lui, ne pouvait savoir ce qui allait arriver. Monique Jérôme Forget, sa ministre des Finances, non plus. Henri-Paul Rousseau, non plus. En fait, personne ne le pouvait. Sauf, que tout le monde dans la rue en avait entendu parler et c'était aussi un peu partout dans les médias...
Malgré tout, ils ne pouvaient savoir et c'est pourquoi ils ne sont finalement pas intervenus et c'est aussi pourquoi on ne devrait pas leur tenir rigueur pour cela. Et nous devrions continuer bien sûr à les croire. Sans même essayer de questionner les semblant de réponses qu'on s'est fait servir jusqu'ici. Alors, au diable l'idée de pousser plus encore encore les enquêtes. À quoi, de tout manière, cela servirait-il ?
C'est comme pour les emplois qui s'envolent aujourd'hui. Ces politiciens, bien en contrôle, les deux mains sur le volant, pour reprendre cette expression chère à Jean Charest, ont bien essayé de nous aider jusqu'ici dans ce domaine, mais ils ne pouvaient faire plus que ce qu'ils ont fait. Aussi, devrions nous maintenant accepter de nous serrer la ceinture, de manière à ce que ces mêmes politiciens puissent continuer à dire qu'ils continuent toujours à oeuvrer dans le meilleur de nos intérêts ... sans vraiment lever le petit doigt pour nous aider vraiment.
Dans le fonds, Jean Charest est fin; il prend la peine de nous avertir que cela pourrait même être dur pour nous...
Il ne faudrait pas en vouloir à Jean Charest de continuer à rester général par rapport à ce qu'il a l'intention de faire, d'ici les prochains mois. De toutes façons, vous l'apprendrez bien assez tôt avec le nouveau budget qui s'en vient. Mais ne vous en faites pas, car Jean Charest a plus que jamais les deux mains sur le volant ... et il sait où il s'en va. Il n'arrête pas de nous le dire, alors il faudrait le croire. Ne trouvez-vous pas ? ...
Déjà, nous savons que les tarifs d'électricité vont encore monter. Le reste serait encore à venir.
Et surtout, arrêtez donc de vous plaindre, qu'ils nous disent tout le temps. Car, et comme le répète également Stephen Harper, à Ottawa -- supposément que lui et Jean Charest ne seraient pas vraiment sur la même longueur d'ondes, sauf que cela ne paraît pas trop jusqu'ici -- , nous serions déjà sur le point de pouvoir, peut-être, nous tirer bientôt d'affaires. Évidemment, cela fait bien des si. En fait, nous pourrions même nous sortir de la crise avant tous les autres. Wow ! Imaginez seulement ce que cela pourrait signifier. En fait, dans notre malchance, on serait plutôt chanceux ! Vous ne le savez pas, mais tout irait quand même relativement bien, à les entendre ...
Oubliez GM qui pourrait maintenant tomber en faillite, une situation inimaginable il y a quelques années encore. Oubliez tous ces gens qui perdent leurs emplois; oubliez également toutes ces entreprises qui imposent maintenant un gel des salaires, ou pire encore, des pertes de salaires, qui rationalisent et coupent partout. C'est à se demander, en même temps, pourquoi nos gouvernements continuent encore à donner des milliards à la grande entreprise et aux banques, si on serait déjà en train de voir la sortie du tunnel.
Le capitalisme serait en crise ? Pour eux, il ne s'agirait en fait que d'un mauvais moment à traverser.
Le plus contradictoire, dans tout cela, réside dans le fait qu'on continue toujours à nous dire que nous aurions de moins en moins de marge de manœuvre du côté des différents gouvernements. C'est à croire que Jean Charest et Stephen Harper auraient tous deux joint en cachette le club des ... joyeux jovialistes. À moins que ce ne soit parce qu'ils auraient commencé à consommer ... certaines substances dites illicites ? Qui sait ? Vivent-ils seulement sur la même planète que nous ? Tout ce qu'il faudrait faire, à les entendre, serait de continuer à leur faire confiance. Bien sûr.
C'est deux là ont surtout l'air de personnes qui auraient toutes deux les deux mains bien en contrôle sur le volant et qui nous amèneraient tout droit vers le précipice.
Le seul problème pour eux, c'est que tous les sondages les donnent comme étant en très sérieuse perte de vitesse, au niveau de leur appuis populaires, tout au moins ici au Québec. Tandis que les Conservateurs ne pourraient plus compter que sur un gros maximum de 10% d'appuis au Québec, le taux de satisfaction vis à vis du gouvernement Charest ne serait plus, de son côté, que de 37% (alors qu'il était de 52%, il y a à peine trois mois).
Le problème, pour nous, demeure la faiblesse des alternatives, même si nous sommes de plus en plus nombreux à essayer de renverser la vapeur, grâce à Québec solidaire. Il faudrait, en fait, que nous soyons encore beaucoup plus nombreux à le faire et à joindre ce mouvement.
Du côté du PQ, et même si les maisons de sondages semblent indiquer un nette remontée de celui-ci, les contradictions et les double discours semblent être ce qui se multiplient surtout, avec comme conséquence que ce parti ne peut d'aucune manière représenter une réelle alternative.
La chef, Pauline Marois, se veut très d'attaque, depuis quelques jours, dans le dossier de la Caisse de dépôt. Sauf que pour le reste, au niveau de ce que le PQ a lui-même à proposer, cela demeure plutôt pauvre.
À cause de toute cette situation, et à cause aussi de la manière dont fonctionne le système parlementaire dans lequel nous vivons -- cela fait d'ailleurs partie des raisons qui font que ce système soit disant démocratique n'est pas si démocratique que certains peuvent le prétendre -- tout semble indiquer qu'on devra encore attendre un certain temps avant de pouvoir se défaire de ces mêmes politiciens, comme Jean Charest ou Stephen Harper, de même que de leurs politiques.
Est-ce à dire qu'on devrait baisser les bras ? Absolument pas. Pour nous, cela devrait plutôt être l'occasion de se pencher sur la question de comment nous pourrions, à gauche, agir de manière encore plus coordonnée et efficace pour faire front commun et pour essayer de changer tout cela . À nous de travailler pour rejoindre encore plus de gens, recruter, unir et regrouper sur une base encore plus large, et tout cela pour que cela change pour vrai.
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