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La question nationale a toujours été au coeur des débats au sein de notre parti, même lorsque celui-ci était associé au Parti communiste du Canada (PCC) et que celui-ci n'était pas forcément très sympathique aux revendications du peuple québécois. Quand on remonte dans le temps, on ne peut qu'être frappé par l'insistance et le courage avec lesquels les militants et militantes communistes se sont toujours battus, ici, pour les droits nationaux du Québec. Cela se reflète en même temps dans nos prises de position. Voici donc un bref rappel de certains des grands moments dans l'histoire du PCQ, en même temps que certains des dates charnières pour celui-ci; vous trouverez également, dans la marge à gauche de cette page, des raccourcis qui vous permettront de relire certaines des résolutions votées lors des trois derniers congrès du parti. Place maintenant à ce bref rappel 1947 : Éclate au sein du parti un premier différent d'importance portant précisément sur la question nationale. Depuis près d'une dizaine d'années, des dirigeants du Parti, tel que Stanley Ryerson, font la promotion du droit à l'autodétermination pour le Québec; on demande également une plus grande autonomie pour la section québécoise; mais la direction canadienne anglaise fait la sourde oreille. Cela entraînera, à un moment donné le départ d'une bonne partie du membership québécois. 1952 : La direction canadienne anglaise reconnaît enfin, de manière formelle, le droit à l'autodétermination pour le Québec; cette revendication est incluse dans le programme du Parti canadien (ce qui est en soi une première sur la scène fédérale); mais cela ne va pas encore jusqu'à appuyer l'exercice effectif de ce droit ... 1965 : La section québécoise obtient enfin, de son pendant canadien, la pleine autonomie pour tout ce qui touche son fonctionnement, ainsi que le choix de ses cotisations, de même que pour tout ce qui touche ses prises de position sur la scène provinciale. C'est en même temps le début d'un effort concerté pour essayer de relancer le parti au sein des francophones. 1976 : C'est l'arrivée au pouvoir du PQ pour la première fois. Le PCQ souligne alors, dans ses publications, les aspects positifs derrière l'événement, tout en demeurant beaucoup plus critiques sur certains autres aspects. 1980 : C'est le premier référendum . Considérant que l'annulation et le NON ne peuvent être considérés comme des avenues possibles, le Parti se rabat à la dernière minute vers un appui au OUI. Les représentants du PCQ vont ensuite à Toronto défendre cette position. Le débat sera très dur mais la position en faveur du OUI est maintenue. Fin des années 80 : C'est à nouveau la crise entre le PCQ et son pendant canadien. Cela se solde en bout de ligne par le divorce, avec comme toile de fonds toujours, la question nationale. C'est en même temps à cette époque qu'une référence au fait que "l'avenir du Québec doit être celui du nation souveraine" est introduite dans nos statuts. 1995 : Le PCQ est de plus en plus faible. Lors du 2e référendum, cette année-là, il se positionne alors sans ambiguïté pour le OUI. Sauf qu'il n'est déjà plus que l'ombre de ce qu'il était avant. 1998 : Cette année-là marque un nouvel effort pour relancer le PCQ. Des militants issus du Parti, de même que de nombreux autres qui avaient fini par se joindre au Parti communiste du Canada, acceptent finalement d'unir leurs efforts pour donner une nouvelle vie au PCQ. Ce dernier accepte en même temps, et ce faisant, de retourner dans le giron du PCC. 2002 : Les membres du PCQ reviennent une fois de plus à la charge sur la question de la souveraineté du Québec avec une résolution votée en congrès qui affirme assez clairement notre appui à cette option. Cette résolution est adoptée dans un contexte où le PCQ est en même temps plus que jamais impliqué dans un effort pour rebâtir l'unité de la gauche. Cela se traduira quelques semaines plus tard par la formation de l'UFP (un des ancêtres de Québec solidaire), une organisation à laquelle le PCQ participera dès le début. Les choses recommencent à aller pour le mieux au sein du PCQ. 2005 : Les membres du PCQ votent à nouveau en congrès une résolution demandant cette fois que le PCC modifie son programme, ce qui lui permettrait de mieux refléter notre appui à la souveraineté du Québec, tel que voté trois ans avant. La résolution demeure modérée, de manière à faciliter son éventuelle adoption par le PCC, dans le reste du Canada. Peine perdue. La direction du PCC va même jusqu'à déclarer notre congrès comme sans valeur, et annule aussi l'élection de nos dirigeants, brisant ainsi ses propres statuts (lesquels reconnaissaient alors la pleine autonomie au PCQ). La rupture deviendra par la suite totale. 2008 : Nouveau congrès et nouvelle proposition. Les membres du PCQ votent alors une résolution qui affirme alors très clairement que l'indépendance du Québec constitue "la première condition pour l'établissement du socialisme en sol québécois." Cette résolution maintient en même temps notre appui à l'idée d'une assemblée constituante pour élaborer une nouvelle constitution pour le Québec, mais tout cela devra désormais se faire après la déclaration d'indépendance, selon ce qu'affirme cette résolution. 2009 : Nouveau congrès. Les membres du PCQ votent alors une nouvelle résolution qui donne un meilleur aperçu de comment le Québec pourrait accéder à sa pleine indépendance dans les meilleures conditions possibles, tout en évitant les écueils auxquels nous avons pu faire face jusqu'ici. |