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Léa Roback est née en 1903, à Montréal, d’une famille d’origine juive polonaise de neuf enfants et a été élevée à Beauport, près de Québec. Petite, elle sentait qu’elle ressemblait à sa grand’mère paternelle, divorcée, excentrique, farouchement indépendante, débordante d’initiative et de vitalité et qui s’appelait Lieba, ce qui veut dire « Amour »... Elle revient à Montréal à 15 ans, travaille chez un teinturier puis comme caissière au théâtre Her Majesty’s, rue Guy. Elle économise pour partir à Grenoble étudier la littérature, épuise ses deniers, revient à Montréal « où il n'y avait rien à faire », part pour New York travailler dans des bureaux et des magasins avant d'aller rejoindre son frère à Berlin, en 1927. Devant la montée d’Hitler et de l’antisémitisme, elle choisit la réponse du parti communiste allemand. Pour échapper aux rafles hitlériennes, elle rentre au pays en 1932 et organise l’action en faveur des sans-travail aux côtés de Norman Bethune tout en gagnant sa vie au « Y » des femmes juives. Elle repart en 1934 rejoindre un amoureux en URSS, passe trois mois à sonder la révolution soviétique et revient à nouveau, plus que jamais décidée à ne pas se marier et à s’engager corps et âme dans la lutte contre l’injustice. Elle travaille aux élections de Fred Rose, candidat communiste dans Saint-Henri, appuie la lutte des suffragettes et inaugure la première librairie marxiste à Montréal. En 1936, elle est organisatrice syndicale durant la grève de l’Union internationale des ouvrières du vêtement pour dames puis, en 1941, elle organise le syndicat de la RCA Victor à Saint-Henri où elle reste jusqu'en 1952. Après avoir quitté le parti communiste à la fin des années 1950, Léa Roback passe plusieurs années à s’occuper de la famille d’un frère malade et milite activement pour la paix à la Voix des femmes. Elle garde cependant intacte toutes ses convictions profondes. Pendant quarante ans encore, elle est de toutes les luttes, contre la guerre au Vietnam, le racisme, les jouets de guerre, pour l’accès au logement, à l’éducation, le droit à l’avortement libre et gratuit, l’équité salariale. Le 28 août 2000, toujours combative à l'âge de 96 ans, elle meurt accidentellement dans le quartier Côte-des-Neiges qu'elle aimait depuis si longtemps. Pour plusieurs, elle demeure encore aujourd'hui un exemple. Un film de Sophie Bissonnette a aussi été fait sur sa vie : Des lumières dans la grande noirceur. Un très bon film. Une fondation porte aujourd'hui son nom. Pour plus d'informations à propos de cette fondation, vous pouvez cliquer ici.
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