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Le PCQ est dédié depuis longtemps au principe de l'unité de la gauche. Pour le PCQ, il ne s'agit pas seulement d'un souhait vague ou lointain mais bien d'une préoccupation très concrète. Avant même la création de Québec solidaire, ou même la création de l'Union des forces progressistes (UFP), l'unité des forces de gauche était déjà au centre de nos préoccupations et de notre pratique.
Lors de la campagne menée par Paul Cliche, dans la circonscription de Mercier à Montréal, le PCQ était là et fut même l'une des toutes premières organisations de gauche à donner son appui. Au moment de la création de l'UFP, le PCQ était également là.
Lors des élections générales de 2003, et conformément à aux engagements pris par le PCQ, tous nos membres, de haut en bas, mirent toutes leurs énergies et leurs ressources derrière l'UFP. Ce geste ne fut pas sans conséquence. Parce que le PCQ ne présenta pas un minimum de 20 candidats ou candidates, tel que le prescrivait alors la loi, il fut immédiatement après les élections décertifié. Pour ceux et celles qui ne saurait pas ce que cela veut dire, les comptes de banque du PCQ furent fermés et tous les argents qui pouvaient encore demeurer dans ces comptes de banque, au moment de la dissolution, furent ensuite remis au Directeur général des élections (DGEQ). Cela ne voulait pas dire que le PCQ cessait pour autant d'exister; de fait il continua à oeuvrer mais il n'avait cependant plus aucune existence légale.
Ce fut un sacrifice important que tous les membres du PCQ considéraient néanmoins comme nécessaire. Cela reflétait en même temps à quel point la question de l'unité des forces de gauche comptait pour nous. Et cette question est toujours aussi importante pour nous aujourd'hui.
De 2003 à 2006, le PCQ continua à oeuvrer, sans avoir cependant d'existence légale mais cela ne devrait surprendre personne. Dès 2001, au moment de la création de l'UFP, le PCQ avait été très clair : a) nous allons travailler très fort pour bâtir l'UFP; b) le PCQ continuerait en même temps d'exister.
Pour nous, il n'y a pas vraiment de contradiction à travailler à la fois à l'unité de la gauche et à vouloir en même temps préserver notre droit d'exister comme courant distinct, y compris le fait de conserver notre organisation. Cela reflète justement le fait qu'au sein de la gauche il n'y a pas forcément uniformité de points de vue sur tout et que cette diversité, reflétée entre autres par la présence de communistes, mais aussi d'une foule d'autres courants de pensée ayant tous aussi le même droit de cité, est en fait une richesse pour la gauche.
Nous, communistes, sommes bien placés pour parler des graves problèmes qui peuvent découler d'une situation où l'on se mettrait justement à nier ou encore à ne plus reconnaître le droit à cette diversité. Chaque fois que cela se produit, même avec les meilleurs intentions du monde au départ, cela donne généralement de très mauvais résultats. C'est le danger du monolithisme.
À moins de vouloir limiter ce droit à la diversité à un simple voeu pieu, il faut bien reconnaître le droit de ces même courants à pouvoir s'organiser pour faire valoir leurs idées. D'où l'idée voulant que ces courants puissent maintenir leur propre identité.
Tout le défi pour les forces de gauche réside alors en la capacité de tous et de chacun à faire preuve d'assez d'ouverture, d'esprit de conciliation, ainsi que de respect mutuel pour faire fonctionner le tout. Tout cela implique bien évidemment que tous et chacun oeuvre en même temps avec un maximum de transparence.
Esprit d'unité, respect mutuel, démocratie et transparence, voilà quelques uns des grands principes qui, selon nous, seront à la base du succès (ou à l'Inverse de l'échec) de tous les efforts actuellement déployés afin de bâtir une nouvelle alternative de gauche au Québec, plus large, plus crédible et en même temps plus efficace.
Le fait que nous soyons à nouveau un parti reconnu auprès du DGEQ, suite à une démarche entreprise par nous, vers la fin de 2005, ne contredit en rien nos engagements passés non plus que les grands principes sur lesquels nous avons basé une bonne partie de nos actions en matière d'unité des forces de gauche jusqu'à présent.
Notre réenregistrement en tant que parti autorisé fut rendu possible grâce à un important changement apporté en 2004 à la loi électorale. Depuis 2004, il n'est en effet plus nécessaire à un parti politique de présenter un minimum de candidats ou de candidates aux élections pour conserver son enregistrement. Les membres d'un parti peuvent tout simplement appuyer les candidatures d'un autre parti et cela est parfaitement légal.
Pour nous, ce statut de parti à nouveau reconnu (ce que nous étions jusqu'en 2003) constitue, d'abord et avant tout, un moyen de nous assurer que personne d'autre puisse venir nous voler notre nom. Il faut en effet savoir qu'il y a toujours, en ce moment, un certain nombre d'ex membres du PCQ, représentant un courant archi-dogmatique, gauchiste et sectaire, avec qui nous n'avons plus rien à voir, mais dont le principal objectif consiste justement à chercher par tous les moyens à nous faire du tort. Il en font même une quasi obsession. N'aurait été de nos propres démarches pour récupérer notre statut légal (et donc nous garantir le fait que personne d'autre pourrait utiliser notre nom), nous sommes convaincus du fait que ces gens auraient tout fait pour s'accaparer pour eux-mêmes ce même nom et qu'ils auraient par la suite pris des démarches légales pour nous obliger à utiliser un autre nom.
Pour le reste, et plus spécifiquement par rapport à tous nos engagements en matière d'unité des forces de gauche, il n'y a vraiment rien de changé; nous avons toujours les mêmes positions et tous ceux et celles qui nous ont vu évoluer, tout au cours de ces dernières années, pourront vous le confirmer. Nous en sommes certains.
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