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Note: le document qui suit, est adapté d'un autre document
qui fut mis en ligne sur ce site dès 2008.
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Première question : que pensez-vous de
ceux et celles qui disent que la technologie autour de la voiture électrique
ne serait pas encore vraiment au point ? Est-ce que cela ne contredit
pas ce que vous dites vous-mêmes ?
Un tel point de vue est contredit par de nombreux faits, ainsi que de
nombreux témoignages en provenance de gens déjà largement impliqués dans le
dossier. On parle beaucoup
du fait que les batteries actuelles ne donneraient au mieux qu'une centaine
de km d'autonomie et que cela ne serait pas suffisamment. D'entrée de
jeu, on pourrait répondre qu'une centaine de kilomètres représente plus que
ce que font une bonne partie des conducteurs actuels, à chaque jour.
On se demande bien, dans un tel contexte en quoi un tel degré d'autonomie
serait en soi, et pour ces gens, un problème. D'autant que les
nouvelles technologies, d'ores et déjà en place pour les voitures
électriques, prévoient que celles-ci puissent se recharger à partir d'une
simple connexion électrique de 110 volts.
Si vous prenez la peine de regarder le documentaire "Who killed the electric
car ?" (disponible sur YouTube), alors vous verrez qu'il existe également,
depuis déjà plusieurs années, des batteries possédant une autonomie encore
plus grande. La Cleanova,
qui est fabriquée sous license française, avec une technologie québécoise, avait
déjà en 2008 une autonomie encore plus grande, pouvant aller jusqu'à 150 km entre deux
recharges. La compagnie Zenn, qui oeuvrait au même moment, à St-Jérome, prévoiyait
pour sa part, et à peu près au même moment, êgtre sous peu capable d'équiper ses voitures avec des batteries qui pourraient
atteindre une autonomie de 300 km entre deux recharges. Il
faut de plus souligner qu'aucun de ces modèles n'utilise le moteur roue, qui
est considéré comme étant encore plus économe, en matière d'utilisation
d'énergie et qu'en fait personne ne se sert encore de ce fameux concept.
Hydro Québec possède toujours les droits sur cette
technologie et possède même une voiture -- un modèle Intrepid --, qui
roule avec un moteur roue, sur chacune de ses quatre roues et cela marchait,
dès le milieu des années 90 très bien. Donc...
Finalement l'argument voulant qu'il faudrait mettre en place toute une
infrastructure, le long des autoroutes, pour permettre les recharges de
batteries, sur les longues distances -- ce qui pourrait s'avérer coûteux --
ne tient juste pas la route comme argument, puisque la plupart des véhicules
(comme nous le disions plus haut) utilisent déjà une technologie "plug in"
et se chargent donc avec une prise de 110. De toute manière, on peut
déjà voir apparaître, un peu partout, de plus en plus de ces points de
recharge
*** Deuxième question :
serait-il possible que le Québec n'ait pas vraiment
les reins assez solides pour se lancer dans une telle aventure ?
L'argument n'est pas nouveau. Quand le Québec décida de nationaliser
l'électricité, bien des gens pensait qu'on allait alors se casser les dents
sur le projet. Comme si on n'était pas assez bons pour être maître chez soi.
Si la Suède, la France, l'Allemagne, ainsi que bien d'autres pays d'Europe,
ont leur propre industrie automobile, Si Volvo, toujours en Suède, est
déjà en train de développer son propre projet pour une voiture électrique,
et si, au Pakistan, en Thaïlande, ainsi qu'en Chine, il existe également de
nombreuses entreprises qui oeuvrent déjà au niveau du développement d'un tel
véhicule, alors pourquoi ne pourrait-on pas faire la même chose, chez nous,
en profitant de l'expertise qui existe déjà ici ? Là encore,
l'argument ne tient pas. Autre
exemple : Les autobus Nova Bus, utilisés par les
différentes sociétés de transport au Québec, sont fait
dans une usine de Mirabel, propriétée d'une firme qui
appartient à Volvo et qui est justement en train de
développer de nouveaux modèles qui marcheront uniquement
à l'électricité. Tout cela est bien beau, mais
pourquoi se fait-il encore une fois que tout cela se fait
par des firmes qui sont propriété d'intérêts étrangers
? COmment se fait-il que le Québec, qui était déjà
si avancés en la matière il y a encore 10 ans, traîne
ainsi de la patte ?
Troisième question : que pensez-vous de
l'argument voulant que la voiture électrique ne soit qu'une partie de la
solution à nos problèmes environnementaux et qu'il faudrait en fait aller
encore beaucoup plus loin ?
Nous sommes d'accord avec un tel point de vue. S'il fallait s'en tenir
à simplement remplacer tout le parc de véhicules fonctionnant à l'essence
par des véhicules électriques, ce serait certes un grand pas en avant.
Les émissions de CO2, en provenance de ces véhicules, comptent pour une
bonne part pour l'augmentation des gaz à effets de serre.
Mais, si on est vraiment préoccupé par l'avenir de notre planète, alors on
devrait chercher à aller encore plus loin. On devrait également
chercher à changer nos habitudes de consommation, ainsi que notre modèle de
développement économique. Dans les régions urbaines, on devrait,
ainsi, et très certainement, favoriser beaucoup plus le transport en commun
en lieu et place des véhicules individuels. On pourrait assez
facilement étendre les projets pilote (déjà en place dans certains endroits
du Québec), et qui donnent accès aux transports en commun gratuitement, à
l'ensemble des autres territoires urbains. Ce serait un autre pas
important dans la bonne direction.
Le développement de la voiture électrique doit faire partie d'un plan plus
global au niveau du développement économique d'un Québec indépendant et
socialiste dans le futur.