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Les ordinateurs -- c'est bien connu -- n'ont pas une grande durée de vie.  Mais que ce passe-t-il donc avec les vieux ordinateurs ?  Bon nombre d'entre eux se retrouvent en Chine, dans un endroit isolé et à l'abri des journalistes, appelé Guiyou, où les composantes électroniques sont fondues et le plastique, le plomb et autres métaux récupérés pour refaire d'autres composantes.

Le problème réside dans les conditions effroyables et archaïques avec lesquelles tout cela est fait.  On se croyait remontant 100 ans et plus en arrière.  Ce sont des conditions où la vie humaine, de même que l'environnement en général, n'a plus aucune valeur.  Mais comment cela peut-il encore se produire aujourd'hui ?

Le choc est terrible et à la hauteur de ce que peut faire le capitalisme.  Le fait que tout cela se produise en même temps en Chine, où le gouvernement continue toujours à se dire socialiste, ne fait qu'ajouter encore plus au scandale.

Les ordinateurs représentent un symbole de modernité.  Le fait qu'on en vienne finalement, pour produire de nouveaux ordinateurs, toujours plus "high tech" et plus performants, à utiliser les  mêmes méthodes qu'on utilisait au tout début du capitalisme et de la révolution industrielle, et ce dans un contexte où on ne cesse justement de parler de l'importance de mieux protéger la vie humaine ainsi que notre environnement, représente en soi toute une contradiction.  Mais le capitalisme n'en est pas à une contradiction près.

La convention internationale de Bâle prohibe depuis 1989 le transfert des polluants électroniques des pays riches vers le tiers-monde. Officiellement, Pékin en interdit aussi l'importation depuis dix ans. Mais le libre-échange a sa logique et les importations d'ordinateurs vers la Chine continuent en douce.

Récemment, un journaliste s'est rendu dans cette région de Chine et a rapporté des images saisissantes.  Ce trafic de recyclage des vieux ordinateurs, qui aboutit en Chine, via Hongkong, étendrait ses tentacules sur tous les continents.  Bien que ce reportage n'ait pas vraiment examiné l'étendue d'un tel réseau ainsi que de ses connections, lesquelles sont forcément nécessaires pour permettre un tel trafic, on peut supposer qu'il y a tout probablement un grand nombre de personnes, autant en Chine, qu'à l'extérieur de la Chine, qui savaient ce qui se passait là-bas et qui préféraient jusqu'ici fermer les yeux et, possiblement, continuer à empocher...

Ce que ce reportage révèle, et qui était télédiffusé encore hier sur les ondes de Radio-Canada, est précisément le genre de situation et de comportements qui ne devraient justement plus exister.

Pour visionner ce reportage, cliquez ici.

 

 



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