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Confronté
à la possibilité que les pétrolières refilent aux consommateurs le coût des
récentes hausses de taxes que viennent de leur imposer le gouvernement de
Jean Charest, de manière à financer les efforts pour contrer les gaz à
effets de serre, ce même gouvernement se déclare du même souffle impuissant.
On ne peut rien faire, nous dit-on.
Tout au plus est-il question de garder un oeil sur ce
que feront les pétrolières.
Mais on pourrait faire beaucoup plus.
Sans même avoir à regarder à la nationalisation
de ces entreprises,
ou même faire passer une nouvelle loi, le gouvernement de Jean Charest
pourrait agir. Une loi québécoise, lui permettant de bouger dans ce
sens, existe en effet depuis la fin des années 80. C'est la loi
sur les produits pétroliers
Avec cette loi, le gouvernement pourrait tout simplement
imposer aux produits pétroliers un prix plafond. La loi lui
permet en effet d'agir dans ce sens, chaque fois qu'il considère que
l'intérêt public l'exige.
Cette loi fut mis en place, il y a 20 ans,
alors que c'était le libéral Robert Bourassa qui était premier ministre.
Cette loi dort depuis cette date sur une tablette, par simple manque de
volonté politique. Voici
ce que dit l'article 68 de cette loi : " Lorsqu'il est d'avis que l'intérêt public l'exige, le gouvernement peut déterminer par décret le prix maximum auquel peut être vendu ou distribué un produit pétrolier.
Ce décret peut porter sur: 1° un ou plusieurs produits pétroliers; 2° le prix ou ses composantes, à l'exception de celles se rapportant aux droits ou taxes imposés en vertu d'une loi du Parlement du Canada; 3° sur l'ensemble ou sur une partie du territoire du Québec.
"
À défaut de relancer tout le dossier d'une
automobile électrique, un autre dossier qui dort scandaleusement sur des
tablettes, le gouvernement pourrait au moins utiliser les outils que ses
propres prédécesseurs, provenant de la même allégeance politique, avaient mis
en place.
En attendant qu'on puisse aller vers des autos électriques, et donc
ainsi réduire notre dépendance aux produits pétroliers, cela aurait
au moins comme effet de nous laisser souffler un peu, comme consommateurs,
et aussi de réduire les impacts de ces hausses sur l'économie
(incluant la possibilité d'une nouvelle récession).
Parlant du dossier de l'auto électrique, ce
projet avait également été lancé, à l'origine, par un gouvernement libéral,
au début des années 90, sous la gouverne de l'ancien premier ministre libéral
Daniel Johnson. Le PQ et les libéraux l'ont par la suite envoyé à la
ferraille et les brevets ramassent encore une fois la poussière, en attendant
encore une fois que quelqu'un fasse preuve d'un peu plus de volonté
politique.