www.pcq.qc.ca - Parti communiste du Québec (PCQ)
Dernière mise à jour :


Adapté d'un texte publié
dans le journal communiste français L'Humanité

La multiplication des ouragans, ainsi que leur tendance à être plus violents, font que bien des gens se posent des questions sur ce que tout cela peut signifier.

***

Selon une récente étude publiée dans la revue Science il y aurait un lien direct à faire entre le réchauffement climatique et la formation des ouragans. « La plupart des études que nous connaissons montrent qu’avec le réchauffement de la planète ce n’est pas le nombre de cyclones qui augmente mais leur puissance. Le cyclone s’alimente de l’humidité qui est très forte là où la mer est chaude », expliquait, d'ores et déjà Michel Desbois, directeur de recherche au laboratoire de météorologie du CNRS-Polytechnique, au lendemain du passage de Katrina à la Nouvelle Orléans, aux États-Unis.

L'élévation de la température de l’eau favoriserait la formation de tempêtes dévastatrices, ainsi que leur multiplication..

L'échelle de Saffir-Simpson détermine l’intensité des cyclones et ouragans dans l’océan Atlantique et le nord-est du Pacifique. Elle comporte cinq catégories : « minimal », « moyen », « intense », « extrême » et « catastrophique ». Katrina (1 500 morts en Floride et sur la côte du golfe du Mexique en août 2005) appartenait à la 4e catégorie quand ce cyclone a touché terre. L’ouragan Gustav qui se dirigeait vers les côtes américaines, après avoir frappé plusieurs pays des Antilles, dont Cuba, a oscillé pendant un temps entre les catégories 3 et 4. Ces derniers échelons s’accompagnent généralement de vents de 210 à 249 kilomètres à l’heure. L’élévation du niveau de la mer atteint alors 3,90 à 5,60 mètres.  Dans de telles circonstances, les dégâts peuvent être considérables, sans parler des pertes de vie toujours possibles.

Entre temps, plusieurs dépêches en provenance d'Haïti font état d'une situation qui serait d'ores et déjà très préoccupante dans ce pays, des suites du passage d'Hanna.  Notamment autour des Gonaïves. À l'autre bout du monde, en Inde, la situation serait également critique.

Avant de devenir un ouragan, Gustav était la septième tempête tropicale de la saison 2008 des ouragans dans l’Atlantique Nord, qui va du 1er juin au 30 novembre.  Et puis, il y a eu Hanna.  Quand on pense qu'on n'est encore qu'au début de la période des ouragans, c'est tout dire ...

Le phénomène des ouragans (appelés aussi typhons dans l’océan Pacifique et cyclones dans l’océan Indien) est bien connu. Il s’agit d’un tourbillon atmosphérique constitué de vents extrêmement violents. La formation d’un ouragan dépend principalement de trois facteurs : une accumulation de chaleur et d’humidité et une absence de vent en altitude. « Un ouragan peut être vu comme une immense machine à convertir la chaleur des océans tropicaux et de l’atmosphère des Tropiques en vents et vagues. Mais heureusement, ce ne sont pas des machines efficaces : seulement 3 % de toute l’énergie disponible est convertie », indique le site Internet Meteo.org.

La température de l’océan doit être supérieure à 26,5 degrés. L’ouragan est coupé de sa source de chaleur et d’humidité dès qu’il touche la terre ferme ou qu’il se déplace sur des eaux plus froides. La durée de vie moyenne d’un ouragan est normalement de sept à neuf jours. « Les ouragans n’obéissent à aucune loi. Il est donc très difficile de prévoir avec exactitude leur point d’impact (…). On a encore beaucoup à apprendre sur leur formation », ajoute Meteo.org.

 



Sujets reliés :