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Réunis en conférence de presse, divers groupes et coalitions écologistes ont lancé un avertissement au gouvernement Charest.  Ceux-ci ont l'intention de tout faire pour bloquer la réalisation du projet.

Un porte-parole de la coalition Québec Vert-Kyoto, Daniel Breton, n'a pas hésité à faire le parallèle avec ce qui s'était passé il y a quelques années contre le projet du Suroît, indiquant par le fait même qu'une répétition des actions et mobilisations organisées à cette époque pourrait être envisagée. 

Parmi les autres groupes représentés lors de la conférence de presse, il y avait également les groupes Rabat-Joie, l'APPEL, le GIRAM, et l'AQLPA.  Tous ont mis en cause la crédibilité du Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Après plusieurs mois de consultations et de réflexions, le BAPE a conclu dans un rapport publié jeudi soir que les risques associés au projet Rabaska à Lévis « paraissent acceptables ».

Les opposants estiment que le BAPE, dans son rapport, n'a pas pris de position ferme concernant le projet Rabaska, et a plutôt utilisé un ton par trop complaisant. Qui plus est, il n'a jamais vraiment pris en considération le fait que le projet de Cacouna a déjà obtenu l'approbation du gouvernement Charest.

Les groupes présents souhaitent une mobilisation contre le projet qui se veut nationale. Les opposants rappellent aussi qu'ils réclament un moratoire sur l'autorisation des projets de terminaux méthaniers le temps que la Régie de l'énergie du Québec identifie clairement les besoins réels du Québec en gaz naturel.
 

Du côté de Québec solidaire

Québec solidaire, qui appuie depuis le début le mouvement visant à empêcher la réalisation de ce projet, a également émis dès ce matin un communiqué réaffirmant son plein soutien à cette cause.

Françoise David, porte parole de Québec solidaire,  propose à ses concitoyennes et concitoyens de se mobiliser : «Aujourd’hui, c’est un véritable choix de société que nous devons faire : veut-on au Québec développer des énergies fossiles polluantes, ou des énergies vertes et renouvelables ? Le projet Rabaska, c’est 125,000 tonnes additionnelles de gaz à effet de serre par année! Acceptons-nous de privatiser nos ressources énergétiques, nous qui sommes fiers d’être «Maîtres chez nous»? Acceptons-nous qu’un gouvernement abdique devant sa responsabilité de développer une vision d’ensemble quant à sa stratégie énergétique et de la soumettre au peuple québécois ? Alors qu’un projet pire encore que celui du Suroît est sur le point de voir le jour, il est clair que l’opposition va s’organiser!»

Pour Valérie Guilloteau, porte-parole de Québec solidaire en Chaudière-Appalache, ce sont les institutions démocratiques même qui sont remises en cause par cette décision :   « Oui, les citoyens ont pu s'exprimer, et le rapport du BAPE en fait largement mention. Mais étrangement, aucune des conclusions du rapport n'est en lien avec ce qui a été dit.»
 

Du côté du NPD ainsi que des libéraux fédéraux

Le NPD s'est également, et de manière rapide, rangé du côté des opposants au projet de Rabaska.  Parlant au nom de son parti, son porte-parole au Québec, Thomas Mulcair, a promis que celui-ci allait ajouter sa voix au mouvement de protestation. Du côté des libéraux fédéraux, son chef, Stéphane Dion, aussi engagé à garder un oeil critique.  Reste à voir comment cela se traduira.



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