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Même s'il reconnaît le fait qu'un tel projet comporte des risques sérieux et qu'il contribuera également à augmenter les gaz à effets de serre, le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE) conclut néanmoins que ces aspects "plus négatifs" demeurent "raisonnables" et qu'on peut conséquemment donner le feu vert au projet.
C'est la 2e fois en très peu de temps que le BAPE donne ainsi son aval à de tels projets dans la grande région de Québec, l'autre projet étant à Gros Cacouna.
Réagissant à la nouvelle, Yves St-Laurent de la coalition Rabat-Joie, qui regroupe les opposants au projet, avait ceci à dire : « C'est un rapport du BAPE qui est dévastateur pour le promoteur, des constats qui sont implacables quant à la sécurité. Ce qu'ils disent, c'est que le risque paraît acceptable. Qu'est-ce que ça veut dire ça "paraît acceptable"? Est-ce que ça veut dire qu'il est inacceptable ? Les ministres qui devront signer le décret devront tenir compte de cela ».
À cela il est maintenant établi que le projet serait essentiellement dicté par des considérations qui n'ont finalement aucun lien avec les besoins du Québec. Même l'ancien président d'Hydro Québec, et ancien PDG de Gaz Métropolitain, André Caillé, le confirme. Faut-il en conclure qu'un tel projet servirait essentiellement les besoins de nos voisins du Sud ? Et pourquoi faudrait-il alors qu'on est à subir les dangers inhérents à un tel projet en plus de se tirer soi-même dans le pied, en matière de lutte contre les gaz à effets de serre ? à plus d'un égard, tout le projet de fait vraiment pas de sens.
Reste maintenant à voir comment le gouvernement de Jean Charest réagira. Le député adéquiste de Lévis, Christian Lévesque, - faut-il vraiment s'en surprendre ? -- n'a évidemment pas perdu de temps pour se ranger derrière le projet. « Il restait l'environnement, le BAPE a répondu. On se doit de dire que le projet est vraiment bon pour l'ensemble des citoyens et on doit aller de l'avant », a-t-il défendu.
Yves St-Laurent n'est évidemment pas d'accord : « À la lecture de ce document-là, moi je dis que non, ce serait irresponsable pour un gouvernement d'accepter un projet qui met en péril la sécurité de ses concitoyens, et c'est écrit noir sur blanc dans ce rapport-là que la sécurité des citoyens est mise en péril », a-t-il répliqué. Dès le lendemain de la publication par le BAPE de sa décision, on apprenait d'autre part que les principaux groupes écologiques impliqués dans la lutte contre Rabaska avaient demandé une réunion d'urgence avec des représentants du gouvernement Charest.
Sentant sans doute la soupe chaude, la ministre de l'environnement, Line Beauchamp, a rapidement laissé entendre que le gouvernement pourrait encore prendre plusieurs mois avant de prendre une décision finale dans le dossier. Le tout pourrait aller jusqu'en septembre. C'est au moins cela de gagné.
Sujets reliés et adresses utiles :
Pour consulter le site Internet de la Coalition Rabat-Joie
André Caillé, ancien PDG de Gaz Métropolitain, reconnaît que le Québec n'a pas besoin de ports méthaniers comme Rabaska
Québec solidaire à 100% derrière les opposants au
projet Rabaska
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