www.pcq.qc.ca - Parti communiste du Québec (PCQ) Dernière mise à jour : |
Un document en provenance
des États-Unis, et ayant fait l’objet d’une fuite, révèle que les
exportations canadiennes d’eau en vrac pourraient faire sous peu l’objet de
négociations secrètes entre le Canada et nos voisins au sud de la frontière.
Le Mexique serait également impliqué.
L'information a été rendue
publique par le Conseil des Canadiens, un groupe de pressions au
Canada anglais. Le document révèle que plusieurs hauts fonctionnaires et
chefs d’entreprise du Canada, ainsi que des représentants du Mexique et des
États-Unis prévoient en effet discuter des exportations de l’eau en vrac au
cours d’une rencontre à huis clos à la fin du mois dans le cadre des grandes
discussions sur l’intégration de l’Amérique du Nord. D'ores
et déjà, on peut prévoir une très forte levée de boucliers par rapport à une
tentative on ne peut plus grossière de vendre un bien public. Ici même
au Québec, la CSN a déjà pris les devants.
Le projet sur l’avenir de l’Amérique du Nord 2025, (« North
American Future 2025 Project »), une initiative menée par le Center for
Strategic and International Studies des États-Unis, le Conference
Board du Canada et le Centro de Investigación y Docencia Económicas
du Mexique, prévoit la tenue d’une série de « rencontres à huis clos » sur
l’intégration de l’Amérique du Nord qui porteront sur diverses questions
très controversées, incluant les exportations de l’eau en vrac, un périmètre
de sécurité conjoint et un pacte continental des ressources naturelles. Une rencontre aura lieu
sous peu à Calgary
Selon le document, une
table ronde sur « l’avenir de l’environnement nord‑américain » doit avoir
lieu vendredi le 27 avril 2007 à Calgary afin de discuter de « la
consommation d’eau, des transferts d’eau et des déviations artificielles de
l’eau en vrac » dans le but de réaliser « l’utilisation conjointe optimale
de l’eau disponible ».
« Ce n’est que la dernière
d’une série de rencontres à huis clos qui octroient un accès privilégié au
secteur des affaires tout en tenant le public à l’écart, » dit Maude Barlow,
présidente nationale du Conseil des Canadiens.
« Le document est accablant non seulement parce qu’il expose un processus
où la transparence et l’obligation de rendre compte brillent par leur
absence, dit Maude Barlow, mais également en raison de ce dont les
gouvernements et ces soi‑disant intéressés du secteur des entreprises sont
en train de discuter. » Ce dossier n'est pas sans
rappeler des négociations secrètes qui avaient été amorcées sous les
auspices des libéraux, du temps qu'ils étaient au pouvoir à Ottawa, et qui
furent ultimement complétées par les Conservateurs et amenèrent finalement
au décuplement de la production des sables bitumineux en Alberta. Avec
toutes les conséquences désastreuses sur l'environnement qu'on connaît
aujourd'hui. Une pétition de 45 000
noms au Canada anglais Il y a quelques semaines,
le Conseil des Canadiens déposait auprès du gouvernement de Stephen Harper
une pétition signée par 45 000 personnes au Canada anglais, demandant une
protection des réserves d'eau contre les efforts de l'entreprise privée pour
s'en assurer le contrôle et en organiser l'exportation à l'étranger.
La pétition avait notamment eu l'appui du syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP) ainsi que de l’Initiative
canadienne œcuménique pour la justice (KAIROS).
Ici même au Québec
Ici même au Québec, La CSN vient de prendre
les devants et appelle déjà les différentes mouvements écologiques à se
joindre à cette bataille de l'eau et à dénoncer cette tentative de faire
passer en douce ce projet d'exportation de l'eau en vrac et d'aggraver ainsi
une situation environnementale déjà fort préoccupante.
À propos du scandale sur les sables bitumineux de l'Alberta Pour visionner notre dossier
sur l'environnement Pour accéder au site
Internet du Conseil des Canadiens
Sujets reliés :