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En ces temps de grosses chaleurs, les ventes de bouteilles d'eau montent en flèche.  Pourtant, il faut savoir que cette industrie de l'eau en bouteille est une véritable calamité pour l'environnement, et que cela prendra près de 500 ans pour que toutes ces bouteilles d'eau puissent un jour se décomposer.  Il faut aussi savoir que l'eau du robinet (dont on peut aisément se servir pour remplir à volonté nos vieilles bouteilles) est souvent aussi bonne que l'eau embouteillé.

Pourtant, il se vend, bon an mal an, au sein de nos pays occidentaux, pour près de 100 milliards de dollars américains de ces fameuses bouteilles.  Dites vous en même temps que chaque fois que vous achetez à l'épicerie, ou au dépanneur, de telles bouteilles, vous payez d'abord et avant pour la bouteille, ainsi que tous les frais divers reliés à sa mise en marché.  L'eau, elle, compte finalement pour très peu.

Le problème est aussi criant au Québec, que de l'autre côté de la frontière, chez nos voisins du Sud, ou encore, de l'autre côté de l'Atlantique, soit en Europe.

Au total, et à chaque années, il se vend à travers le monde 170 milliards de litres d'eau embouteillée.  C'est deux fois plus qu'il s'en vendait à la fin des années 90.

On estime en même temps que cela prend l'équivalent de 50 millions de barils de pétrole pour fabriquer à partir de plastique (et donc de pétrole puisque le plastique est un dérivé du pétrole) toutes les nouvelles bouteilles vendues, à chaque année, sur le seul marché américain; ce chiffre inclut en même temps ce que cela prend pour pomper toute l'eau que contiennent ces bouteilles, ainsi que ce que cela prend pour en assurer le transport vers les quatre coins des USA.  Cela correspond à autant de pétrole que ce qu'utilisent normalement jusqu'à 3 millions de voitures par année.

Si on réorientait juste la moitié des 100 milliards de dollars dépensées à chaque année, pour acheter toutes ces bouteilles, de manière à mettre en place de meilleures infrastructures d'assainissement de l'eau pour tous ceux et celles qui n'ont pas encore un accès direct et facile à l'eau potable, alors on réglera d'un coup une des principales sources de mortalité dans le tiers monde.  Chaque année, 30 000 personnes meurt tout simplement parce qu'ils n'ont pas accès à une telle eau potable.

Encore aujourd'hui, il y a 1,2 milliard de personnes qui n'ont toujours accès direct à de l'eau potable.  Dans bien des endroits, l'accès à cette même eau (on ne parle même pas ici de l'eau embouteillée) est désormais assujettie à des redevances que le simple consommateur doit payer.

Tout cela soulève l'importance de continuer à exiger que nos gouvernements mettent, une fois pour toutes, un terme à la commercialisation de l'eau (ce qu'ils se refusent toujours à faire malheureusement, malgré toutes leurs belles promesses).  Le tout récent projet de loi déposé par les libéraux, soit disant pour mieux protéger l'eau, comme bien commun, n'est qu'une fumisterie  (voir à ce propos nos raccourcis vers l'analyse qu'en font plusieurs spécialistes de la question ) !

(note: les statistiques utilisées ici proviennent d'un dossier publié par l'hebdomadaire communiste français, l'Humanité Dimanche, dans son édition du 17 au 23 juillet 2008).

 



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