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Note : Alors que l'attention publique est largement monopolisée par l'ouverture de la nouvelle Bourse du carbone à Montréal, de même que par cette toute récente alliance entre les gouvernements du Québec et de l'Ontario, pour soit disant développer une nouvelle alternative aux politiques de Stephen Harper en matière d'environnement (mais est-ce vraiment une vraie alternative ?), alors que toute sorte d'experts cherchent aussi à nous convaincre des mérites de cette fameuse bourse du carbone versus l'idée d'imposer une taxe "neutre" sur le carbone, bien peu osent poser les vrais questions, à savoir : en quoi tout cela nous permettra-t-il de mettre un frein au réchauffement de la planète ?
Nous publions aujourd'hui une première contribution de notre camarade Jocelyn Parent à propos de l'inutilité de cette fameuse Bourse du carbone. Nous reviendrons, au cours des prochains jours sur l'autre proposition -- à propos d'une taxe "neutre" sur le carbone (cette idée viendrait, entre autres, de Stéphane Dion, du Parti libéral du Canada, mais aurait aussi l'appui de gens, tels que Steven Guilbeault, de Equiterre). Nous reviendrons également sur les solutions que nous, pour notre part, nous privilégions, en lieu et place de ces solutions plus proches de voies de garage que de véritables alternatives aux problèmes très sérieux auxquels nous faisons face en matière d'environnement..
***
Par Jocelyn Parent,
Aujourd’hui, 30 mai, c’est une journée bien
néfaste pour le Québec et le Canada. Que oui!
Aujourd’hui, en ce 30 mai 2008, les gouvernements
québécois et canadien viennent de signer le droit de polluer à ces
entreprises qui en ont les moyens. Oui, oui!
Aujourd’hui, à Montréal, la Bourse du Carbone vient d’être ouverte.
Qu’est exactement une bourse du carbone ? C’est
est un marché de négociation et
d’échange de crédit d’émission de
gaz à effet de serre.
Cela permet de faire circuler les émissions de carbone qu’émettent les
entreprises entre celles qui polluent et celles qui polluent peu ou pas du
tout. MAIS cela ne réduit nullement la pollution découlant des activités
polluantes d’une entreprise
Les gens qui prétendent que de telles bourses sont de mesures ‘’vertes’’
vous bernent abondamment car un pays qui polluent moins vend ses crédits à
un autre pour que lui puisse continuer à polluer.
Pourquoi une entreprise qui pollue, et qui veut continuer de polluer,
pourrait-elle acheter la propreté qui émane d’une entreprise, elle qui a
décidé de piger dans ses profits pour effectuer le virage vert ?
L’entreprise et ses propriétaires qui ont effectué le virage du respect de
l’environnement sont à féliciter. Quant à l’autre entreprise, celle qui a
le loisir de continuer à polluer parce qu’elle peut acheter des actions
émises en bourse plutôt que d’acheter une technologie efficace et verte,
plutôt que de payer une amende, elle qui serait certainement plus salée,
cette entreprise-là refuse de prendre ses responsabilités! Elle refuse de
piger à même ses profits pour réduire la pollution. Au 21e
siècle, il n’y a plus d’excuses à l’ignorance.
Ce n’est pas un droit pour une entreprise d’émettre du CO2, c’est
de la pollution, et rien d’autre!
Plutôt que d’avoir donner un droit légal de polluer, pourquoi nos
gouvernements n’ont-ils pas financer une véritable mesure environnementale
? Le véhicule électrique existait du temps de Thomas Edison (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Edison
), et c’était en 1895, plus d’un siècle. Mais le projet est mort à
cause des pétrolières et de leurs manigances. Et la Bourse du carbone n’est
que le prolongement de la pollution qu’elles engendrent déjà, plutôt que de
passer à une autre source d’énergie pour propulser l’humanité dans
l’avenir. Mais non, pourquoi être visionnaire quant on peut être
réactionnaire! Le prix du pétrole, très d’actualité, est fortement lié à la
spéculation.
Les autres pays ont un avantage net sur le Québec. Vous voulez savoir
duquel il s’agit ? Le Québec est une province, non un État ; il n’est pas
indépendant. Seul un État peut fixer les prix sur le territoire qu’il
occupe, et quiconque voulant y vendre ses produits (importés), tel le
pétrole, devra respecter les règles du marché que l’État établit. Mais le
Québec, ni aucun autre État, ne peuvent empêcher la spéculation sur le
pétrole vous me direz. C’est vrai. Mais un État peut dire qu’il y a des
règles à respecter sur son territoire, et que l’une d’elles serait de ne pas
appauvrir la population nationale.
membre du Comité central du PCQ
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développer une voiture complètement électrique au Québec,
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