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Note ce qui suit est adapté d'un document émis en 2008 sur ce site
Internet et qui était signé par le chef du PCQ, André Parizeau. Il garde
toujours son actualité; récemment, il fut reformaté pour tenir compte
des plus récents standards sur ce site.
*** Considérant l'urgence de
mettre fin à l'hémorragie des emplois ainsi qu'au démembrement graduel de
notre économie, nous vous soumettons ici des pistes de solutions. Ces
pistes de solutions pourraient éventuellement servir d'ossature pour un plan
plus compréhensif et à plus long terme de développement de notre économie.
D'autres mesures pourraient s'ajouter avec le temps. Dans le cadre d'un
nouveau gouvernement, se disant ouvertement socialiste, et dans la mesure où
ces mesures n'auraient pas déjà commencé à être implantées, celle-ci
feraient évidemment partie des tous premiers chantiers à mettre en branle
par ce nouveau gouvernement. La plupart des
propositions que nous vous soumettons aujourd'hui, sont applicables dès
maintenant. Nous les avons regroupés en six grandes sections ou
points. Cliquez sur l'une ou l'autre afin d'en savoir plus.
Photo : FTQ
Photo : SCFP-FTQ
Photo : FTQ
1. Devenir, pour une fois, les vrais maîtres chez nous ...
2. Renforcer la
législation et les réglementations en matière de droit du travail, et lors
de fermetures d'entreprises
3. Mettre plus d'accent sur le secteur manufacturier et, en particulier, sur le projet d'un auto
électrique
4. Profiter de
manière plus efficace de la présence, ici, des fonds de capital de risque,
gérés par les syndicats.
5. Diversifier nos
échanges, en concentrant ceux-ci beaucoup plus vers les pays
d'Amérique Latine
6. Revoir au grand
complet notre politique fiscale
Pour être réellement démocratique et pouvoir contrôler sa destinée, une
société comme la nôtre doit pouvoir contrôler les principaux
leviers de son économie, autrement tous les plus beaux plans resteront
lettre morte. C'est encore plus vrai dans ces temps de
mondialisation.
Mais nous avons perdu une bonne partie du contrôle sur ces principaux
leviers économiques, par rapport à ce qui existaient déjà dans les années 60
et 70. Cette tendance doit être renversée. Notre souveraineté
politique doit s'accompagner d'une souveraineté plus grande sur le plan
économique, sans quoi nous ne serons jamais vraiment maîtres chez nous.
L'expérience démontre en même temps que nous ne pourrons nous fier pour cela
à l'entreprise privée, même quand elle est québécoise. Évidemment,
dans ce domaine, comme dans tous les autres, il faudra oeuvrer en fonction
de priorités et il faudra aussi faire preuve d'imagination.
Notre législation du travail est peut-être en avance par rapport à ce qui
existe aux États-Unis mais les USA ne sont pas exactement une référence en
la matière au niveau mondial. En Europe, cette législation est encore
plus avancée que chez nous.
Le projet visant à la
commercialisation éventuelle d'une automobile électrique "made in Quebec"
fut lancé au cours des années 80 mais a depuis été abandonné par nos
gouvernements. Aussi bien ceux du PQ que des libéraux. La
reprise de ce projet pourrait servir de locomotive pour une relance de notre
économie. D'un point de vue technique, tout est déjà là, pour
l'essentiel; le problème est d'abord et avant ailleurs : il manque surtout
une volonté politique d'agir; ce projet pourrait représenter une alternative
très intéressante à la voiture traditionnelle. Avec la priorité de
plus en plus accordée aux questions de l'environnement, partout dans le
monde, un tel projet devrait pouvoir générer assez rapidement un intérêt et
une demande importante ..
Les fonds de travailleurs possèdent aujourd'hui des milliards de
dollars mais demeurent restreints dans leur action à cause de la
législation les concernant. Conséquemment, même lorsqu'ils
s'unissent au gouvernement pour investir dans une entreprise donnée, c'est à
chaque fois des investisseurs privés qui gardent le contrôle sur celle-ci;
quand les choses commencent à aller mal, comme ce fut le cas avec la
Gaspesia, c'est encore ces investisseurs privés qui gardent le gros bout du
bâton, avec les résultats qu'on connaît...
Un grand nombre de pays de l'Amérique Latine sont dirigés par des gouvernements de gauche et cherchent,
comme nous, à devenir plus autonomes par rapport au géant américain et à
développer un autre genre d'échanges économiques, plus basé sur la
solidarité et le respect mutuel. Pourquoi alors ne pas profiter de
cette ouverture ?
Les gens ordinaires sont trop taxés et imposés tandis que les plus nantis et
la grande entreprise paient, en proportion, une part de plus en plus
petite de l'assiette fiscale. Cette tendance lourde, depuis la fin
des années 70, doit elle aussi être renversée, si on veut pouvoir se donner
les moyens de nos ambitions et ne pas étouffer davantage le monde ordinaire.