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Non seulement la semaine de travail a de plus en plus tendance à s'allonger pour un nombre sans cesse croissant de gens, mais voilà maintenant qu'un lobby pro-patronal suggère qu'on reporte d'au moins 2 ans l'âge de la retraite, soit jusqu'à 67 ans (plutôt que 65) et qu'on change aussi la loi au Québec pour que ceux ou celles qui prendrait leur retraite avant cet âge soient pénalisés ...

C'est tellement absurde et, à toute fins pratiques également impraticable, qu'on se croirait presque sur une ... autre planète.  Et dire que ce groupe de lobby, l'Institut Économique de Montréal (IEDM), se dit un organisme sérieux !!!  C'est au fond à l'image de ce qui passe ainsi que de ce qui peut se dire au sein de ces fameux "think-tank" de la bourgeoisie.

Dans une Note économique publiée par l'IEDM, Norma Kozhaya, économiste auprès de cet institut, conclut « qu’il est important d’enclencher maintenant des réformes nécessaires avant que les phénomènes démographiques n’entraînent une plus faible croissance économique qui diminuera la création de richesse au Québec ».

Une fois encore, on en revient toujours à cette fameuse théorie, tout à fait absurde mais combien chère à nos bourgeois, comme quoi seul notre appauvrissement graduel et collectif pourra éventuellement nous aider à nous enrichir ...

Bien concrètement, et à cause de toutes les conventions collectives existant déjà au Québec, et qui couvrent plus de 40% de la main d'oeuvre syndiquée, une telle mesure, telle que préconisée par l'IEDM, ne pourrait pas s'appliquer facilement.  Dans les faits, elle a peu de chances de même voir le jour.  Cela s'insère néanmoins dans le cortège des pressions ayant actuellement cours dans les médias et visant à nous conditionner collectivement vers la nécessité qu'il y aurait à se priver encore plus.

Cet institut est le même qui mène aussi campagne pour que l'État québécois accentue encore plus la privatisation de ses services et baisse également les impôts pour ceux et celles qui seraient dans la classe moyenne mais qui, dans les faits, n'ont rien à voir avec des revenus moyens puisqu'ils gagnent en général plus de 100 000$ par année.

Une dernière étude, celle-là préparée par l'Institut de la statistique du Québec, souligne que les emplois atypiques -- et généralement précaires -- sont en train de généraliser dans de nombreux secteurs de l'économie.  Selon cette étude, 36,6% de tous les emplois au Québec tomberaient maintenant dans cette catégorie et cette tendance serait d'ailleurs beaucoup plus forte au Québec qu'ailleurs au Canada.
 

 



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