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Les syndiquéEs chez Aleris avaient déjà accepté plusieurs concessions sur leurs conditions de travail, mais ils n'étaient pas prêts à en faire encore plus sans que l'employeur donne, au minimum, des garanties sur le maintien de l'usine à Cap de la Madeleine.  Aleris a dit non et affirme aujourd'hui qu'elle ne repartira pas les opérations à son usine.

Le mieux qu'ils pouvaient faire, disait la compagnie, c'était de garder l'usine encore ouverte pour une autre année, mais et seulement si les travailleurs et les travailleuses réussissaient, sur une base mensuelle, a améliorer leur productivité.  À défaut de quoi, il n'y avait alors plus d'entente.  Au total, Aleris demandait également tout près de 5 millions de dollars concessions, plus l'élimination d'une centaine d'emplois (sur les quelques 450).  Les travailleurs et travailleuses étaient en lockout.

Cette histoire met d'abord et avant tout en relief les "trous" dans le code du travail.  Il n'est en effet pas normal qu'une multinationale comme celle puisse profiter pendant près de 60 ans de la main d'oeuvre québécoise pour ensuite, et sans véritablement être inquiété, se pousser comme cela.

Les travailleurs et les travailleuses d'Aleris arriveront-ils à faire changer d'avis leur employeur ? C'est à suivre.  Chose certaine, si le code du travail protégeait mieux le monde du travail, de telles situations seraient plus facilement évitables.

Pour reprendre une expression du syndicat local, il serait inconcevable qu'Aleris puisse ainsi s'en tirer sans qu'elle ait à passer au "cash".  Cela soulève, entre autres choses, le fait que le Code devrait contenir des règles beaucoup plus restrictives vis à vis des employeurs quand ceux-ci décident unilatéralement de fermer leurs opérations.  En Europe, les employeurs doivent passer au travers de toute une procédure avant de pouvoir mettre un terme à leurs opérations.  Ils ne peuvent agir comme Aleris l'a fait.

On attend toujours l'avis officiel de licenciement dans le cas d'Aleris.  La compagnie n'a pas non plus annoncé sil elle mettra en vente ses installation du Cap de la Madeleine, ou si, au contraire, elle démantèlera le tout.

Avant d'annoncer la fermeture de son usine du Cap de la Madeleine, Aleris avait déjà fermé une autre usine en Ontario.  Aleris fabrique des pièces en aluminium pour l'industrie de l'auto.

Le gouvernement de Jean Charest ne semble pas, pour sa part, être trop intéressé à trouver une solution satisfaisante dans ce dossier.  Après seulement 24 heures, voilà déjà la médiatrice nommée par le gouvernement Charest qui déclare forfait et ce dernier se limite à dire qu'il ne peut régler le conflit ... à la place des deux parties.  La belle excuse !  Entre temps, ce sont à nouveau des centaines de bons emplois qui menacent de s'envoler en fumée.

 



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