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Nos propositions par rapport au monde du travail
Note:
Les communistes ont de tous les temps toujours affirmé leur
très net préjugé en faveur des travailleurs et des travailleuses,
ainsi que vis-à-vis tous les défavorisés. Cela fait partie de nos
traits distinctifs. Mais qu'est ce que cela veut-il dire dans le
concret ? Pour vous aider à vous faire une meilleure idée de ce
que cela veut dire, nous publions ici les diverses propositions portant
sur le monde du travail et qui furent adoptées
par les membres du PCQ, lors de notre tout récent congrès.
Celui-ci fut tenu
du 17 au 19 octobre 2008.
On y aborde, entre autres choses, les questions du droit de grève, ainsi
que du droit à la syndicalisation, la question de la réduction de la
semaine de travail, la question des vacances et des congés, la question
des fonds de pension, la nécessité d'une meilleure protection en cas de
fermeture ou de mises à pieds massives, la question de la santé et de la
sécurité au travail, etc. Voilà autant de propositions que nous
avons l'intention de promouvoir, y compris bien sûr, au sein de
Québec solidaire, au sein duquel nous oeuvrons déjà.
Nous sommes parfaitement conscients du fait que certaines de ces
propositions pourraient assez facilement être appliqués, d'autant que
nous ne sommes pas les seuls à revendiquer de telles choses; certaines
autres propositions ne feront pas forcément consensus tout de suite, y
compris à gauche. Cela impliquera forcément plus de discussions.
De ce point de vue, elles s'insèrent plutôt dans une perspective à plus
long terme; cela impliquera aussi, et forcément, des changements
importants au niveau du pouvoir politique ainsi que de notre économie.
Est-ce à dire qu'on ne devrait pas en parler ? Absolument pas. Le
fait de le faire fait partie, à notre sens, de nos responsabilités en
tant que partie constituante des forces de gauche, pour continuer à
contribuer au renforcement de celles-ci. |
Au niveau de la reconnaissance du droit de grève et du droit de syndiquer :
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Qu’il soit résolu de revendiquer :
-
La reconnaissance
en tout temps, et sans restriction aucune, du droit de grève pour tous les
travailleurs et travailleuses, sans exception; qui plus est, ce droit
devrait être explicitement reconnu dans une éventuelle Constitution du
Québec; ce droit de grève pourrait être exercé, non seulement à la fin des
conventions collectives, mais également tout au long de celles-ci;
-
Une simplification
des procédures permettant la syndicalisation des non-syndiquéEs, incluant
la possibilité de la syndicalisation multipatronale;
L’extension à
l’ensemble des salariés, incluant les cadres, du droit de syndiquer; cela
doit également aller jusqu’à inclure les travailleurs et les travailleuses
autonomes;
L’imposition d’une
limite maximale de cinq ans pour toutes les conventions collectives;
L’obligation par
les toutes les parties impliquées dans la cession partielle ou totale des
activités d’une entreprise de reconnaître à chaque fois, et sans
possibilité d’échappatoire, les conventions collectives en vigueur, ainsi
que toutes les droits et obligations qui en font partie;
L’interdiction des
clauses orphelines.
Qu’il soit également convenu de s’objecter à tout
affaiblissement de la formule Rand et d’exiger en même temps qu’on augmente
le nombre d’inspecteurs chargés de faire respecter les normes du travail.
Qu’il soit également résolu de lutter pour que soit inscrit dans la
future Constitution du Québec une clause interdisant à l’État d’adopter des
lois visant à restreindre ou interdire l’exercice du droit de grève pour un
groupe donné de travailleurs ou de travailleuses.
Qu'il soit finalement résolu de lutter pour renforcer
dans le code du travail les dispositions anti-scabs ainsi que de lutter pour
que l’État québécois adopte de nouvelles réglementations lui permettant de
bloquer à nos frontières tout produit fabriqué par des briseurs de grève
oeuvrant à l’extérieur du Québec alors que des employés d’ici seraient en
grève contre le même employeur.
En matière de réduction de la semaine de
travail : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
Qu’il soit résolu de revendiquer :
-
Que la prime de vacances pour tous ceux et celles qui
sont à temps partiel, passe de 4% à 6% dès l’embauche, puis à 8% après un
an, et finalement à 10% après cinq ans d’ancienneté;
-
Que la période de
vacances annuelles soit, dès l’embauche, de trois (3) semaines pour tous
ceux et celles qui sont à temps plein, puis de quatre (4) semaines après
un an d’ancienneté; après cinq ans d’ancienneté, le ou la salarié aurait
droit à six (6) semaines.
En matière de congés fériés : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
-
L'ajout de neuf (9)
congés fériés additionnels, chômés et payés ; ces nouveaux congés
incluraient le 24 décembre, le 26 décembre, le 31 décembre, le 2 janvier
et le 1er mai.
En matière de fonds de pension : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
-
Qu’il soit résolu de revendiquer pour que les
différents groupes de travailleurs et de travailleuses, qu’ils oeuvrent
dans le secteur public, parapublic ou privé, puissent tous et toutes
bénéficier, en surplus du Régime des rentes du Québec, d’un régime public
et commun de retraite, géré par la Caisse de dépôt et de placement du
Québec, et financé principalement par les contributions qui viendraient
des employeurs ; ces contributions ainsi que les règles concernant ce
régime de retraite seraient fixées par l’État.
-
Qu’il soit également résolu de revendiquer le droit
pour chaque salariéE à participer, que ce soit à travers les syndicats ou
autrement, à la gestion de ces fonds. Chaque salarié devrait également
avoir le droit de toucher à ses prestations dès l’âge de 50 ans s’il ou
elle le désire; cela doit impliquer en même temps une bonification du
Régime de rente du Québec.
Au niveau du
salaire minimum : |
Qu’il soit résolu de revendiquer la hausse immédiate du
salaire minimum à 12$/l’heure et que ce salaire minimum soit en même temps
indexé au coût de la vie.
En matière d'Assurance-chômage : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
-
La création d’un régime d’assurance-chômage québécois;
-
L’admissibilité après
seulement 20 semaines de travail;
-
L’abolition de la
pénalité de deux (2) semaines pour le travailleur ou la travailleuse mis
au chômage;
-
L’abolition également des
quatre (4) à six (6) semaines d’attente pour tous les travailleurs
saisonniers;
-
Une hausse immédiate des
indemnités à un minimum de 66% du salaire, suivi par la suite d’une hausse
graduelle des prestations de manière à ce qu’elles puissent éventuellement
couvrir jusqu’à 75% du salaire; l’employeur, responsable de la mise à pied
serait tenu de payer pour couvrir la différence;
-
La réintégration des
indemnités de départ dans le calcul des heures travaillés et comptant pour
le calcul de l’assurance chômage;
-
Le droit aux prestations,
y compris quand c’est le travailleur ou la travailleuse qui quitte son
emploi, et ce sans pénalité;
-
Le financement de
programmes de formation rémunérée permettant aux travailleurs des secteurs
en crise et dans les domaines où il y a pénurie de main d’œuvre de
perfectionner leurs connaissances;
-
L’ajout de programmes
additionnels permettant à ceux et celles qui travaillent sporadiquement,
notamment à cause du caractère saisonnier de leur emploi, d’œuvrer à des
tâches de nature plus sociale ou collective pendant les périodes creuses;
ces tâches pourraient être liées à la protection de notre environnement,
l’encadrement de nos personnes âgées, la protection de notre patrimoine,
etc.
Au niveau de la formation de la main d'oeuvre : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
Qu’il
soit de plus résolu d'exiger de la part de l'État qu’il y ait plus de
mécanismes de contrôle afin de s'assurer de l’application de cette règle.
En matière de formation de protection des travailleurs et travailleuses
en cas de fermeture et/ou de licenciements : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
-
L’instauration de normes très sévères et favorisant les
travailleurs et les travailleuses lors de fermetures et de licenciements,
notamment par l’accès aux livres comptables de l’entreprise, ainsi que
l’obligation de rembourser, du côté de l’employeur, et dans les cas de
fermeture, l’ensemble des prêts et subventions consentis par l’État, à
défaut de quoi l’État pourra saisir les actifs et avoirs de l’entreprise
sans aucune compensation; les employeurs devraient également être tenus
d’avertir beaucoup plus longtemps en avance la venue de licenciements, à
défaut de quoi il y aurait des peines sévères; l’employeur devrait
également être tenu de payer pour les programmes de reclassement et de
reformation destinés aux employéEs touchées par ces licenciements.
En matière de santé et de sécurité au
travail : |
Qu’il soit résolu de revendiquer :
Un élargissement,
également, de la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) à tous
les secteurs d’activité;
Un renforcement du
caractère pénal de cette loi face aux employeurs délinquants;
Une reconnaissance
de la nature collective du droit de refus d’exécuter un travail dangereux
pour sa santé et/ou sa sécurité ou celle des autres;
La modification de la loi afin de favoriser davantage l’élimination des
dangers à la source;
Une mise à jour et
élargissement de la liste des maladies professionnelles;
L’élimination des
assignations temporaires, sauf lors de retours progressifs prescrits par
le médecin traitant;
L’obligation pour
l’employeur qui aura soumis un travailleur accidenté ou malade à une
expertise médicale de lui payer, à montant égal, le coût d’une expertise
avec le médecin de son choix;
Les services d’un
plaideur devraient désormais offerts à tout travailleur lors de
représentations devant la Commission des lésions professionnelles (CLP);
ce service sera offert par la CLP et défrayé entièrement par l’employeur;
Une augmentation
substantielle des indemnités pour préjudices corporels.
En matière de démocratisation des lieux de
travail : |
Qu’il soit résolu que le PCQ se prononce pour la mise en
place, dans les entreprises, de conseils de travailleurs et de
travailleuses, comme étant un des mécanismes pour permettre une meilleure
démocratisation des lieux de travail et d’asseoir en même temps ce que nous
appelons le pouvoir ouvrier.
Qu’il soit de plus résolu de revendiquer :
La mise en place
d’une politique de formation nationale pour les travailleurs et les
travailleuses de sorte à ce qu’ils puissent participer et prendre
davantage la place qui leur est due dans les centres de décisions
économiques et politiques, notamment dans leur lieu de travail.
Cette formation
donnerait les outils nécessaires aux travailleurs et aux travailleuses
pour participer à et influencer la gestion des entreprises, tant en amont
qu’en aval de la production, et cela passerait par la mise en place de
nouveaux droits liés au travail ainsi qu’un plus grand souci du
client-consommateur en lieu et place du seul critère de rentabilité.
La création de
conseils de travailleurs et de travailleuses en vue d’assurer
éventuellement un véritable contrôle des employés sur la direction des
opérations dans ces entreprises.
Les syndicats dans
l’entreprise pourront participer au comité, mais garderont en même temps
toute leur autonomie en tant qu’instances distinctes .
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