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Joseph Facal est au bord de la crise de nerfs ...

Vous êtes-vous déjà demandé ce que font aujourd'hui les "Lucides", tels les Lucien Bouchard, Joseph Facal et Alain Dubuc ?

Joseph Facal conseille maintenant Pauline Marois; Alain Dubuc travaille encore pour Power Corp, tandis que Lucien Bouchard est toujours prêt à offrir ses services aux "bons" patrons qui auraient quand même des problèmes avec leurs employés. Mais ont-ils encore des projets en commun ?  Il n'y a pas si longtemps encore, ils lançaient un appel solennel à tous les Québécois et les Québécoises pour qu'ils se serrent encore  plus la ceinture,  de manière à devenir plus tard moins pauvres ?...   Mais auraient-ils des ambitions  encore plus grandes pour l'avenir ?

Notre camarade Étienne Hallé s'est penché sur la question et nous offre aujourd'hui ce que pourrait être la prochaine étape de leur plan : s'en aller dans l'espace, aller là où aucun autre humain n'est encore allé -- pour reprendre une expression consacrée --, s'accaparer sur une échelle jamais vu encore plus de richesses pour tout simplement pouvoir ensuite toutes les dilapider, et tout cela, dans le plus grand respect de l'évangile néolibéral.

Voici donc le 6e épisode de cette vaste odyssée.

***

Par Étienne Hallé

« Le propulseur Journal de Montréal / Journal de Québec fournit de façon générale une réaction plus constante et plus efficace que le propulseur La Presse !!! » hurle dans le poste de pilotage Facal, avec l’allure d’un Passe-Montagne hystérique, pieds en l’air.

« Oui, mais le propulseur La Presse est le plus euh... fortement réactionnaire, tiens! C’est donc lui qu’il faut garder le plus longtemps ...»  répond Dubuc en faisant la moue.

Mais voici Nataly Elgrably qui s’en mèle :

-    Plusieurs personnes bien intentionnées croient qu’il faille larguer les propulseurs à cet endroit.  Or, une étude empirique a déjà démontrée que le passage dans la zone d’attraction lunaire peut s’avérer problématique. Alors, moi je crois plutôt qu’il faille les conserver tous deux pour le moment.  Le mieux est donc de continuer sur notre lancée et de ne pas permettre à l’attraction lunaire d’interférer dans notre course.  Allons, mettons fin aux vieux dogmes et continuons avec nos propulseurs!

Le commandant Bouchard s’avance.  « C’est pas un peu fini, non ?! »  « C’est qui le commandant, ici ? »  L’équipage se tait.  « Nous allons attendre trois minutes, le temps de passer la zone d’attraction lunaire, et ensuite libérer les deux propulseurs simultanément. »

« Quel génie», pense Dubuc, touché par tant capacité décisionnelle.  « Décidément, le commandant Bouchard est vraiment l’homme de la situation.  Mais il aurait tout de même dû décider de larguer le La Presse en premier… », se dit Facal, reprenant son souffle. 

 -   Bon, ça va être l’heure de l’office religieux, dit Lucien.  Curé Facal, allez donc vous  préparer ! 

-   Oui, mon commandant, mais pas curé : aumônier!  réplique poliment Facal.

-   Bon, ça va... pour moi c’est la même chose.

-   Bien, non.  C’est un peu comme si je vous appelais, disons... patriarche au lieu de commandant!

-   Patriarche ?  Hm mm … excellente idée !  Dorénavant, vous m’appellerez tous patriarche, compris curé Facal ?

Facal est au bord de la crise de nerfs.  Lui qui n’a pas l’habitude de se faire contredire : d’abord Dubuc qui fait toute une histoire avec le largage des propulseurs, puis le commandant qui l’appelle « curé » et qui veut dorénavant se faire appeler « patriarche ».  « Joseph, mon vieux Joseph reprends toi ! » se dit-il. 

Tout serait tellement plus facile pour lui s’il pouvait au moins se retourner du même sens que les autres.  D’ailleurs, il commence à sentir qu’on rigole dans son dos …

Dans la cuisine, voici quarante-cinq minutes que Dumont, aidé de Fillion essai de faire le Mac Poulet de la Lieutenant Elgrably.  C’est quoi ce récipient ?

-   C’est du vomi d’Elgrably… comme son trio Mac Poulet était à peine digéré, j’ai décidé de le conserver en prévision de jours difficiles…

-   Et cette boule rougeâtre qui dépasse du col de ton uniforme de Ronald spatial ?

-   Boule ???  Ah oui, c’est visqueux, beuh… Effectivement, c’est bien ce que je pensais : c’est l’œil de Ronald!

Mario saisit le lobe oculaire entre ses doigts et le place dans le récipient avec le trio Mac Poulet prédigéré.  On va le cryogénéiser; ça pourrait peut être servir !

 

(à suivre)

 

 


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