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Malheureusement pour lui, les choses ne tournent pas exactement comme Mario Dumont l'avait prévu ...

Vous êtes-vous déjà demandé ce que font aujourd'hui les "Lucides", tels les Lucien Bouchard, Joseph Facal et Alain Dubuc ?

Joseph Facal conseille maintenant Pauline Marois; Alain Dubuc travaille encore pour Power Corp, tandis que Lucien Bouchard est toujours prêt à offrir ses services aux "bons" patrons qui auraient quand même des problèmes avec leurs employés. Mais ont-ils encore des projets en commun ?  Il n'y a pas si longtemps encore, ils lançaient un appel solennel à tous les Québécois et les Québécoises pour qu'ils se serrent encore  plus la ceinture,  de manière à devenir plus tard moins pauvres ?...   Mais auraient-ils des ambitions  encore plus grandes pour l'avenir ?

Notre camarade Étienne Hallé s'est penché sur la question et nous offre aujourd'hui ce que pourrait être la prochaine étape de leur plan : s'en aller dans l'espace, aller là où aucun autre humain n'est encore allé -- pour reprendre une expression consacrée --, s'accaparer sur une échelle jamais vu encore plus de richesses pour tout simplement pouvoir ensuite toutes les dilapider, et tout cela, dans le plus grand respect de l'évangile néolibéral.

Voici donc le 23e épisode de cette vaste odyssée.

***

Par Étienne Hallé

Le PPP McDonald’s pénètre à toute vitesse dans l’atmosphère de Elgrably I. Dumont, arborant fièrement ses collants oranges de nouveau commandant de la mission, et en bon visionnaire qu'il est ainsi devenu, fixe maintenant l’horizon dans une pose digne d’une de ses affiches électorales. Tout le monde exécute vaillamment ses tâches, conscients de leur participation à ce moment historique.

-    Euh, commandant… dit petit Dubuc, pour atterrir sur la planète sans essence on va planer et ça va aller. Mais pour repartir, comment on va faire pour décoller avec notre cargaison et s’échapper de l’attraction d’Elgrably I?

-    Bon, il recommence à douter ! crie mini Facal d’une voix claire, comment peux-tu ainsi douter de la main invisible du Capital ?

-   Du calme, dit la petite commissaire, la planète ne regorge-t-elle pas de pétrole ?

 Dubuc répliqua :

-    Mais, faudrait me dire QUI va raffiner ce fameux pétrole ?

-   Pauvre lieutenant, répondit-elle, vous êtes le Saint-Thomas du Capital. Doutez-vous à ce point de la valeur de l’initiative individuelle? Besoin + ressource = opportunité pour une personne à la fibre entrepreneuriale qui va s’empresser de faire raffiner le pétrole. Ce chanceux ou cette chanceuse va même nous envoyer ses employés pour faire le plein et nous nettoyer nos vitres si nous en avons le besoin…

-   C’est qu’il n’y a peut-être pers…

-   Sacrilège ! Blasphémateur !   hurle Facal, les yeux à demi exorbités. Commissaire, ordonnez de l’arrêter immédiatement : il met en danger le déroulement de la mission !

Dumont quitta sa pose, car de toute façon plus personne ne le regardait :

-   Dubuc, allez immédiatement dans vos quartiers. Votre attitude est négative et néfaste pour le moral de l’équipage; elle est indigne de gagnants tels que nous.

-   Je suis seulement réaliste…

-   Quoi ??!! Il a osé répondre ?! Si le parler français n’était pas en perte de vitesse, je te ferais arracher la langue !!! explosa à nouveau Facal.

Dubuc tourna les talons et se dirigea vers sa chambre sous les vibrations et les secousses causées par l’entrés dans l’atmosphère de la planète. Avant d’entrer dans sa chambre, un bruit attira son attention; une sorte de hurlement de bébé en crise. Il porta attention et constata que ça venait de la chambre de Mario Dumont. Il ouvrit la porte, puis les cris le guidèrent vers un grand coffre placé sur le sol. « Mais qu’est-ce que c’est que ça ? », pensa-t-il. Il ouvrit le couvercle, et sous une odeur de couche souillée, vit le mini patriarche intergallactique.

-         Mon grand patriarche intergalactique, que faites-vous là ?!

-         Sortez-moi de là, je vous expliquerai ensuite !

Mais tout d’un coup, surgissant de nulle part et lancée par une poussée irrésistible d’instinct maternel, Moumba - la femelle chimpanzé – prit sur son sein le petit patriarche et s’enfuit avec lui. Dubuc se lança à leur poursuite sous les cris de terreur de Lucien Bouchard. La bête fonça droit vers le poste de pilotage où elle lâcha le petit patriarche et se rua sur Mario Dumont. Moumba, s’étant libérée de sa cage, avait assisté à la séquestration du Patriarche. Or, il s’avérait que la pauvre femelle s’était liée d’affection pour le commandant qui, tous les soirs, venait lui rendre visite afin de lui expliquer combien les Québécois n’étaient pas suffisamment productifs. D’un mouvement rapide de mâchoire, elle enfonça ses dents dans la chaire du postérieur de l’ex-chef de l’ADQ. Le patriarche leur cria : « Il m’a séquestré et mis dans son coffre dans un but futur de récupération! ». Faisant ni un ni deux, tous les membres se jettent sur Dumont qui s’affale visage contre sol, le derrière sertit d’une guenon ne souhaitant manifestement pas lâcher prise. La commissaire lui passa les menottes et, accompagnée des autres petits membres de l’équipage, l’amena à une cellule, toujours avec Moumba accrochée à ses fesses qui se laissait traîner sur le sol.

« Je ferai décorer la très méritante Moumba de l’Ordre du Canada », dit solennellement le patriarche dans les bras de la commissaire.

(à suivre)

 

 


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