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La décision est sans appel ...

Vous êtes-vous déjà demandé ce que font aujourd'hui les "Lucides", tels les Lucien Bouchard, Joseph Facal et Alain Dubuc ?

Joseph Facal conseille maintenant Pauline Marois; Alain Dubuc travaille encore pour Power Corp, tandis que Lucien Bouchard est toujours prêt à offrir ses services aux "bons" patrons qui auraient quand même des problèmes avec leurs employés. Mais ont-ils encore des projets en commun ?  Il n'y a pas si longtemps encore, ils lançaient un appel solennel à tous les Québécois et les Québécoises pour qu'ils se serrent encore  plus la ceinture,  de manière à devenir plus tard moins pauvres ?...   Mais auraient-ils des ambitions  encore plus grandes pour l'avenir ?

Notre camarade Étienne Hallé s'est penché sur la question et nous offre aujourd'hui ce que pourrait être la prochaine étape de leur plan : s'en aller dans l'espace, aller là où aucun autre humain n'est encore allé -- pour reprendre une expression consacrée --, s'accaparer sur une échelle jamais vu encore plus de richesses pour tout simplement pouvoir ensuite toutes les dilapider, et tout cela, dans le plus grand respect de l'évangile néolibéral.

Voici donc le 18e épisode de cette vaste odyssée.

***

Par Étienne Hallé

Après avoir procédé à l’arrestation de Dumont, l’équipage, réunie pour l’occasion en conseil disciplinaire, se demande bien ce qu’ils feront de lui. En premier lieu, Facal a proposé en hurlant de d’abord lui faire manger la Chose, maintenant dégelée, que Fillion leur avait rapporté, puis de l’abandonner dans l’espace ; châtiment immédiatement jugé sans conséquences suffisante par le Patriarche. Dubuc et Elgrably, de leur côté, ont proposé de simplement le laisser à la prochaine station de service qu’ils rencontreraient ; solution également balayée du revers de la main par le sage commandant. Ce dernier a en tête une toute autre solution :
 

-    Membres de l’équipage, j’ai décidé du châtiment que subira Monsieur Dumont ci-après nommé Le Mal.

 

Tous retiennent leur souffle.

 

-   Le mal devra sera désormais à mon service, et ce exclusivement. Il me massera le dos lorsque je lui demanderai ; sans répit il s’attaquera à la corne qui parsème mon talon à toute les fois qu’elle atteindra une épaisseur digne de ce travail ; il m’apportera à boire ou à manger selon ma soif ou ma faim ; bref il devra me faire du Bien. Lorsque Le Mal me fera du Bien, logiquement  il changera de nature et redeviendra enfin le bon « p’tit gars de Cacouna ». Ainsi, nous expurgerons Le Mal de notre équipage sans nous départir de notre préposé néolibéral des McCuisines qui a, soit dit en passant, enfin réussis à me cuisiner un demi Big Mac. Quoi de mieux pour nous débarrasser du Mal que de le mettre au service du plus méritant des hommes de bien ?

 

« Il est complètement taré, le vieux : juste bon pour l’asile... », pense Dumont.

 

-   Pourquoi lui ? demande Dubuc. Je vous vénère presque autant que je vénère l’évangile néolibéral et son capital. Pourquoi ne pas me permettre à moi, l’Élu que le capital tout puissant est venu récupérer, de masser votre dos méritant ? En utilisant Le Mal pour vous faire du bien, ne risquez-vous pas d’être contaminé ?

-   Je suis le Grand Patriarche intergalactique, je ne crains ni la mort, ni la maladie. Le Mal sera extirpé de l’associé Dumont et ne reviendra jamais !

 

Elgrably, les joues inondées de larmes, pense tout bas, pour la énième fois: « Quelle chance d’être sous le commandement d’un homme tel que lui : sa sagesse et sa bonté sont autant infinis que les possibilités du libre marché. »

 

Soudain, le regard du Patriarche se tourne vers Fillion et devient d’une froideur à faire recryogénéiser La Chose. Sa poitrine se gonfle et son visage, illuminé de bonté il y a un instant, se durci en laissant tomber vers le bas, tel un sourire de « happy face » à l’envers, les deux extrémités de sa bouche, tremblante de fureur.

 

-   C’est toi l’impure ! lance-t-il à Fillion. Ta présence a perturbée notre seul et unique associé des McCuisines. Tu seras envoyé sur l’orbite de Neptune dans la capsule de TQS en remplacement de Moumba, la femelle chimpanzé. Si tu réussis à Bien faire le travail pour lequel Moumba a été entraîné, nous te reprendrons à notre retour : ainsi le Mal sera expurgé de ton être par ta tâche menée à Bien.

-   Euh, c’est quoi les taches ? demande alors piteusement Fillion.

-   De manger des bananes pour mesurer leur effet sur la digestion dans l’espace.

-   Pourquoi dans la capsule de TQS, pourquoi ne pas tenter cette expérience ici-même, dans le vaisseau ? tente désespérément Fillion, peu enjoué à l’idée de passer des mois, voire des années, seul à manger des bananes dans deux mètres carrés.

 

Elgrably lui répondit :

 

-   TQS a saisit l’occasion de créer un nouveau « show » de télé-réalité, qui sera intitulé « Monk’story » : toi ou Moumba, les téléspectateurs n’y verront pas la différence. Cette émission en direct 24h/24, donne donc la possibilité de faire avancer la science sans aucuns fonds publics. La science progresse, les gens se divertissent, la compagnie fait du profit. C’est ça la beauté du privé : pas de perdants, que des gagnants ! Bien certainement, sur Terre, des gens mal intentionnés diront que l’étude est un prétexte, mais nous, nous savons que c’est faux.

-   Ils sont « brain washés » par les dogmes gauchistes ! lui crie Facal.

-   Je n’ai pas eu l’entraînement nécessaire et je doute d’avoir un talent égal à Moumba pour ce qui est des bananes... et  même pour le reste, je ne crois pas être à la hauteur d’un rôle principal, tente désespérément Fillion.

-   C’est sans appel : Moumba restera ici et toi tu partiras en orbite pour être la vedette de « Monk’story » !

 

 


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