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Par Karl Marx
"...À notre époque, chaque chose semble grosse de son contraire. Nous voyons les machines, qui possède la force merveilleuse de réduire et de rendre plus fécond le travail humain, en faire une chose rabougrie qu'elles consument jusqu'à épuisement. Par un étrange maléfice, les nouvelles sources de richesses se transforment en autant de sources de misère. On dirait que les conquêtes de la science doivent être payées du renoncement à tout ce qui a du caractère. À mesure que l'humanité devient maîtresse de la nature, l'homme semble devenir esclave de l'autre homme ou de son propre abaissement... Cet antagonisme de l'industrie et de la science modernes face à la misère et la décadence modernes, cet antagonisme entre les forces productives et les rapports sociaux de notre époque est un fait tangible et incontestable."
"Certains partis peuvent s'en lamenter, et d'autres rêver qu'en nous délivrant des modernes progrès des techniques, nous nous délivrerons des conflits modernes. Il leur est loisir de s'imaginer qu'un aussi spectaculaire progrès de l'industrie ne peut parvenir à son accomplissement sans s'accompagner d'une régression toute aussi spectaculaire en politique. Pour notre part, nous ne pouvons nous méprendre de cet esprit malin sans cesse à l'oeuvre dans toutes ces contradictions."
" Nous savons que les forces nouvelles de la société, pour devenir véritablement agissantes, ont besoin d'une seule chose : que des hommes nouveaux s'en rendent maîtres -- et ces hommes, ce sont les ouvriers."
(Extrait d'un discours prononcé le 14 avril 1856).
Autres documents :
Le Manifeste du Parti communiste,
par K. Marx et F. Engels
Extraits de la brochure de Frederick Engels : Socialisme utopique et socialisme scientifique