Le canton de Lucerne, dans le centre de la Suisse, vient de lever, lundi, soit le 9 mars, l'interdiction de danser qui pouvait encore exister à l'occasion de certains jours fériés. La décision fut prise non sans un vote très serré au Conseil des États, l'assemblée des cantons. Soit 51 contre 50.
Cela met en même temps fin à une querelle qui durait dans le canton depuis plus de 500 ans, très majoritairement catholique. Cet interdit était un reliquat de toutes les restrictions que l'Église catholique avait pu imposer au fil des années.
L'interdiction de danser concernait certains jours fériés: le vendredi saint, le dimanche de Pâques, le dimanche de Pentecôte, le jour du Jeûne, Noël et le mercredi des Cendres.
La députée verte Katharina Meile, qui fut à l'origine du projet de loi, estimait que l'État n'avait pas à décider des activités les jours fériés. L'État et l'Église sont séparés, a-t-elle souligné. Mme Meile estimait en même temps paradoxal, qu'aux termes de la législation jusqu'a lors, on pouvait jouer de la musique dans un bar dansant, mais que danser sur cette même musique était interdit.
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