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Le régime de Musharraf, au Paslistan, s’attaque brutalement aux avocats et militants politiques qui s’opposent à l’état d’urgence, proclamé samedi dernier. Dans ce contexte, la Campagne pour la Défense du Syndicalisme au Pakistan (PTUDC) a été l’objet d’une grave attaque : Chaudhary Munir Ahmed, président de l’Association des Avocats de Kasur, membre du PTUDC et frère cadet du député et président du PTUDC Manzoor Ahmed, a été arrêté en même temps que d’autres dirigeants ouvriers et avocats actifs dans le PTUDC. A travers ces arrestations, c’est aussi tout le mouvement ouvrier pakistanais qui est touché.

Les personnes suivantes ont également été arrêtées :

Nous en appelons aux militants et avocats de tous les pays pour qu’il envoient des messages de solidarité à ces dirigeants du mouvement des avocats contre le régime de Musharraf et la dictature militaire.  Vous pouvez envoyer vos messages sur le site du PTUDC en cliquant ici

Ces arrestations confirment que l’état d’urgence proclamé par le président Musharraf est une menace directe contre l'ensemble des forces démocratiques, y inclus les syndicats. La police est investie de pouvoirs d’interpellation exceptionnels. Bien que ces pouvoirs aient jusqu’alors été essentiellement utilisés contre les avocats et les militants de l’opposition, ils pourraient également être utilisés contre des grèves et des manifestations de travailleurs. Déjà, avant que l’état d’urgence ne soit proclamé, les grèves et manifestations de travailleurs étaient toujours menacées de répression par l’appareil d’Etat.

Déjà, et bien avant que l’état d’urgence ne soit proclamé, les grèves et manifestations de travailleurs étaient toujours menacées de répression par l’appareil d’Etat.

Il y a eu de nombreux conflits syndicaux au cours de la dernière période. Le dernier en date fut celui des techniciens de la Pakistan International Airlines (PIA), la veille de la proclamation de l’état d’urgence. Les travailleurs demandaient des augmentations de salaire et une amélioration de leurs conditions de travail. La grève a provoqué l’annulation de 92 vols nationaux et internationaux, et tous les aéroports du pays étaient déserts.

La grève des techniciens de la PIA est symptomatique. Les privatisations, les fermetures et les plans de licenciement détruisent des milliers d’emplois. Le nouveau système de contrats de travail et les baisses de salaire poussent de plus en plus de travailleurs à se mobiliser par des grèves et des manifestations. 

Il y a également eu un conflit à la Water & Power Development Authority (WAPDA).  Le 11 septembre, des élections syndicales se sont tenues à la WADPA. Hydro, le syndicat traditionnel, l’a emporté de plus de 37000 voix. Les syndicats soutenus par le gouvernement et les fondamentalistes ont été sévèrement battus. 

Àprès cette écrasante victoire, les travailleurs ont menacé de se mettre en grève, mais le gouvernement a décidé d’imposer sa politique de privatisation et de restructuration de la WADPA. Du fait de la pression croissante des travailleurs, une appel national a été lancé pour protester contre ces mesures, le 30 octobre. Dans de nombreuses villes, des centaines de salariés ont pris part à des manifestations. L’ambiance était très militante, et les travailleurs menaçaient « d’éteindre les lumières » si leurs revendications n’étaient pas satisfaites.

Dans le contexte de montée grandissante de la répression au Pakistan et de la suppression des droits démocratiques les plus élémentaires, la solidarité est plus que jamais de mise.
 



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