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Certaines des informations les plus récentes, portant sur la Chine et la situation de la lutte contre les gaz à effets, montrent que ce pays est véritablement à la croisée des chemins à ce propos ... et que les décisions que prendront les dirigeants de la Chine sur les questions d'environnement, au cours des prochaines années, auront forcément un impact direct et majeur sur l'ensemble du dossier de l'environnement, non seulement par rapport à ce qui pourrait se passer en Chine, mais aussi à l'échelle de toute la planète. Alors qu'on se rapproche de la conférence de Copenhague, qui sera chargée de définir l'après Kyoto, les regards risquent d'être de plus en plus tournés vers ce pays. La Chine est d'ores et déjà, de par son développement économique interne, toujours en expansion -- même avec la très grave crise économique que traverse le reste du monde -- la plus importante source de gaz à effets de serre sur la planète. Elle dépasse même les États-Unis à cet effet. Une bonne partie du problème découle du fait que la Chine dépend encore, dans une très large part, du charbon comme source d'énergie. Quatre vingt (80%) de toute l'énergie utilisée en Chine proviendrait de centrales marchant au charbon, soit une des sources d'énergie les plus polluantes qui soient. Et comme les besoins en énergie de cessent en même temps d'augmenter, le problème croît avec le temps. On estime en effet que ces besoins pourraient encore doubler d'ici 2030, à moins de réajustements majeurs. Une des choses qui pourraient être fait par le gouvernement chinois seraient de rechercher une meilleure économie énergétique; l'autre avenue pourraient aussi consister à se réorienter beaucoup plus vers les d'autres sources d'énergie qui seraient à la fois renouvelables et moins polluantes. On parle entre autres choses de l'éolien et/ou de l'énergie solaire. Plusieurs signes semblent indiquer une certaine volonté d'aller dans ce sens. Sur une note positive, la Chine se classe déjà au 4e rang mondial en termes de capacité installée, au niveau de l'éolien, et la tendance est vers un accroissement toujours plus grand de ce côté là. La Chine est d'ailleurs en train de devenir le plus grand marché dans le monde, au niveau de l'éolien. Une récente étude, pilotée conjointement par l'Université Havard, aux États-Unis, et l'Université Tsinghua, en Chine, vient de conclure qu'avec les investissements nécessaires, jusqu'à 50% de tout les besoins énergétiques futurs de la Chine pourraient venir de l'éolien. Ce serait faisable, dit-on, sauf qu'on est encore loin du compte quand on regarde le tableau plus global, puisque l'éolien ne représente toujours aujourd'hui que 0.4% du total de toute l'énergie produite en Chine. Et pendant qu'on construit toutes ces nouvelles éoliennes, on continue également à construire en Chine des centaines de nouvelles centrales ... au charbon. Du côté solaire, la société américaine First Solair et le gouvernement chinois viennent de conclure d'autre part une entente pour la construction future du plus grand parc de panneaux solaires jamais conçu jusqu'à présent dans le monde. C'est une autre nouvelle très intéressante. Cela se fera dans la région de la Mongolie intérieure. De l'autre côté, tous ces projets font en même temps ressortir un problème de taille. Plus l'économie chinoise dépendra de ce genre d'énergie, et plus il faudra trouver une solution au dilemme découlant de la difficulté toujours bien présente à stocker de manière importante, et pour un coût raisonnable, suffisamment de surplus, en provenance de ce genre de source d'énergie, pour pallier aux périodes quand il y a moins de vent ou de solaire. Le problème est connu depuis longtemps, non seulement en Chine, mais aussi ailleurs dans le monde, là où l'on se réoriente de plus en plus vers ce genre d'énergie, comme en Californie, par exemple. À preuve un récent et très intéressant reportage qui étaient télédiffusé il y a quelques jours sur les ondes de la télévision RDI et qui portaient justement sur l'expérience californienne à cet égard. Ironiquement, ici même au Québec, nous n'aurions pas le même genre de problème, puisque nous pouvons en même temps compter sur une très abondante énergie hydro-électrique. Sauf qu'on continue toujours à dormir au gaz par rapport à l'éolien et/ou le solaire. Et quand on se décide finalement pour partir de nouveau projets qui iraient dans ce sens, on donne cela, le plus souvent, à des compagnies privées qui ne sont même pas d'ici ... Cherchez l'erreur. Pour revenir à la Chine, il est clair que le gouvernement chinois aura de très importants choix à faire d'ici les prochaines années. De ces choix, dépendra en même temps, et dans une large part, l'avenir de la lutte aux gaz à effets de serre, ainsi que de la lutte au réchauffement de la planète. Les récentes décisions, de la part de plusieurs sociétés d'État chinoises, d'investir massivement dans les sables bitumineux de l'Alberta -- un geste critiquable au plus haut niveau -- laissent en même temps à penser que tout n'est pas encore très clair du côté des autorités chinoises.
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Parti communiste du Québec (PCQ) - Ajouté le 16 sept. 2009. |