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De toute évidence, il s'agissait d'une opération longuement préparée et à laquelle, les États-Unis avaient sans doute aussi donné leur aval d'avance. Il reste à voir quels seront les impacts à plus long terme de cette attaque, non seulement au niveau de la situation en Colombie, mais aussi à travers tout le continent latino-américain.
Dans le cas où les négociations pour obtenir la libération des otages avaient pu se poursuivre, cela aurait pu amener la libération, longtemps attendue, d'Ingrid Bétancourt. Un tel concours de circonstances n'était certainement pas fortuit. Il reste à voir ce qui pourrait maintenant survenir. Le président du Venezuela, Hugo Chavez, qui était très activement impliqué dans toutes ces négociations et qui avait déjà pu obtenir la libération d'un premier groupe de six otages, au cours de la récente période, n'a pas mâché ses mots quand est venu le temps de réagir à l'événement.
A l’heure actuelle, les relations diplomatiques avec Bogota sont rompues. Hugo Chavez a ordonné la fermeture de l’ambassade de son pays en Colombie et rappelé le personnel diplomatique. Pour sa part, Rafael Correa a ordonné l’expulsion de l’ambassadeur colombien à Quito (capitale de l’Équateur).
Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a estimé pour sa part que le gouvernement colombien avait "assassiné" le leader des FARC-EP assassiné. Il s'appelait Reyes.
Seul les États-Unis ont jusqu'ici renouvelé leur appui au gouvernement de Colombie. Tous les gouvernements d'Amérique Latine ont pour leur part endossé une résolution associant le geste de la Colombie à une violation très nette de la souveraineté de l'Équateur; cela se passait dans le cadre d'une réunion de l'organisation des États américains, une forum largement financé par les États-Unis et au sein duquel ces derniers continuent quand même à avoir pas mal d'influence, ne serait-ce qu'à cause du fait qu'ils tirent les ficelles de l'argent. La pression était telle que même les États-Unis ne purent empêcher l'adoption de cette résolution.
La Colombie est un des derniers gouvernements à demeurer très clairement dans le giron des États-Unis. Un nombre croissant de gouvernements d'Amérique Latine, ont basculé au fil des années vers la gauche. C'est un dossier à suivre. 5 mars 2008.
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