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Par André Parizeau
Chef du PCQ

La crise autour du budget est maintenant finie.  Dans les faits, c'est le PQ qui a finalement accepté de jeter son jeu.  Pour l'essentiel, le budget de madame Jérôme Forget reste intact et les ajouts au niveau des programmes sociaux resteront minimes.  Mais bien des questions restent sans réponse, notamment en ce qui a trait au rôle de l'ADQ.

Du début, jusqu'à la fin, les libéraux ont agi durant cette crise politique comme s'ils savaient qu'ils ne seraient pas défaits.  Eux-mêmes avaient tout à perdre en cas d'élections.  Leurs appuis, notamment auprès des francophones, est en pleine chute libre.

Certains diront qu'ils étaient évident que le PQ ne voterait jamais pour faire tomber le gouvernement, à cause de leur propre position de faiblesse.  Peut être.  Peut-être, Jean Charest avait-il en même temps certaines assurances de la part de l'ADQ au cas où les choses ne tourneraient pas aussi facilement du côté du PQ ...  Peut-être que tout le monde, au fonds, bluffaient sur toute la ligne.

Chose certaine, la quasi absence de Mario Dumont et de Gilles Taillon, à partir du 27 mai, jusqu'au dénouement ultime de cette crise, apparaît suspicieux.  Le fait que Mario Dumont n'ait même pas daigné répondre à l'invitation lancée par Jean Charest pour une ultime rencontre, le jeudi 31 mai, l'est tout autant.  Normalement, le chef de l'opposition officielle aurait dû y être mais il n'était pas là.

Une autre possible explication derrière tout cela réside dans le fait que les dirigeants de l'ADQ savaient que leur position n'était pas très populaire dans l'opinion publique, y compris auprès de leurs propres supporteurs, et qu'ils avaient conséquemment décidé de passer leur tour et de rester discrets jusqu'à la fin de cette crise.  Question de ne pas perdre trop de plumes.

D'une manière ou d'une autre, le comportement de l'ADQ dans cette affaire ne peut faire autrement que de nous amener à nous poser la question suivante : l'ADQ peut-elle être autre chose, au delà des discours et des considérations d'ordre tactique, qu'un simple appendice et/ou une éventuelle caution pour le Parti libéral ?  La question est d'autant plus pertinente que les libéraux sont déjà en train de reprendre un par un tous les principaux éléments du programme de l'ADQ.

 

 



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