www.pcq.qc.ca - Parti communiste du Québec (PCQ)
Dernière mise à jour :


Au tout début de la crise autour du budget, l'ADQ était pas mal à l'avant plan de la scène politique, ayant été la première formation à l'Assemblée nationale à annoncer ses couleurs comme quoi elle allait voter contre.  Mais les choses ont bien changé depuis et les contradictions inhérentes au discours et aux stratégies défendues par l'ADQ ressortent en même au grand jour, de manière de plus en plus évidentes.  À mesure que cela se passe, il devient de plus en plus évident que l'ADQ ne contrôle plus vraiment la rondelle.  Et tout cela est bien tant mieux.

Une telle situation tranche nettement avec ce qu'on avait pu voir au cours des dernières.  Serait-ce donc que la "balloune" de l'ADQ serait déjà en train de se dégonfler ?  Cela reste à voir.  Chose certaine, si cela devait se confirmer, ce serait une autre bonne nouvelle.

Quoique l'ADQ soit toujours assez haut dans les intentions de votes et représente donc toujours un prétendant sérieux au cas où il y aurait de nouvelles élections dans un proche avenir, ces appuis sont encore loin d'être solides comme le démontre le plus récent sondage mené par Léger & Léger où il appert que 73% des gens, qui prétendent appuyer l'ADQ, se disent en même temps contre les baisses d'impôt et voudraient plutôt qu'on investisse cet argent dans les programmes sociaux.

Eh oui ! Vous avez bien lu.  Les gens, y compris ceux qui penseraient encore voter pour l'ADQ, n'ont pas comme préoccupation première (comme c'est le cas pour ce parti) de rembourser la dette.  Non !  Ils pensent d'abord et avant tout à leurs programmes sociaux.  En soi, c'est déjà une belle contradiction.

Mais telle n'est en fait qu'une parmi bien d'autres contradictions auxquelles l'ADQ doit aujourd'hui faire face.   De fait, le budget de madame Forget en est essentiellement un aux couleurs de l'ADQ mais celui-ci, en bon parti d'opposition, peut difficilement voter pour.  De quoi aurait-il alors l'air ?  Alors, il doit se chercher des excuses.  Son excuse No 1 consiste à dire que les baisses d'impôts n'ont pas d'allure car le déficit continue toujours à être un problème, dixit le nouveau No 2 de l'ADQ et ex président du Conseil du patronat, monsieur Taillon.

Le hic dans tout cela est le suivant.  Alors que monsieur Taillon était encore président du Conseil du patronat, que le PQ était alors au pouvoir, que les déficits étaient beaucoup plus importants qu'aujourd'hui, et qu'on n'avait bien sûr pas encore de règlement même partiel du déficit fiscal avec Ottawa, celui-ci n'hésitait pas à exiger trois fois plus de baisses d'impôts.  Il demandait alors jusqu'à 3 milliards de baisses d'impôts.  Où est la logique ?  Ne la chercher pas  car il n'y en a pas vraiment !

Tout cela fait ressortir le caractère essentiel partisan de la position de l'ADQ dans ce dossier.  D'autant que l'ADQ ne reluquerait pas forcément à l'idée de nouvelles élections.  Considérant la fluidité de ses appuis et le fait que ceux-ci pourraient effectivement avoir tendance à se réduire avec le temps, de nouvelles élections ne seraient pas forcément une mauvaise chose pour l'ADQ.  Que la population ne soit pas vraiment intéressée par une telle alternative ne semble finalement n'avoir que peu de poids dans l'esprit des décideurs, au sein de l'ADQ.

À tout cela, il faudrait ajouter le fait que l'ADQ était elle-même passablement hésitante, dans les semaines précédent le dépôt du budget, quant à l'attitude qu'elle aurait.  Tantôt l'ADQ pouvait laisser entendre qu'elle pourrait voter pour et tantôt, c'était le contraire.  De là à conclure à un opportunisme de bas étage, il n'y a qu'un pas.  Ce que bien des gens devraient bien finir par voir par eux-mêmes...  Ne pensez-vous pas ?

 

 



Sujets reliés et adresses utiles :